Les travaux d’extension du stade olympique de Sousse ont à peine commencé qu’une polémique a éclaté à propos d’un nouveau report des travaux pour permettre à l’équipe locale, l’Etoile sportive du Sahel (ESS), de jouer ses derniers matchs de la saison sur sa pelouse fétiche.
Par Hassen Mzoughi
Le coup d’envoi de l’agrandissement du stade olympique de Sousse a été donné avant-hier, lundi 25 mars 2019, par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Sonia Ben Cheikh, en présence du gouverneur Adel Chelioui, du président de l’ESS, Ridha Charfeddine, et de l’entrepreneur chargé du projet.
Les travaux d’extension devraient durer deux années pour un coût total de 32 millions de dinars tunisiens (MDT) et porteront la capacité d’accueil du stade de 28.000 à 40.000 spectateurs.
L’Etoile doit délocaliser ses prochains matches
Par conséquent, l’ESS doit délocaliser ses matches, dès le 7 avril prochain, mais une polémique a éclaté sur l’obligation faite à l’ESS de trouver une autre enceinte d’accueil, alors que le comité du club tient à exploiter le stade de Sousse au moins jusqu’à la fin de cette saison. Le comité du club a donc fait marche arrière après avoir accepté la date du 25 mars, et donc l’obligation de jouer dans un autre stade du gouvernorat, en accord avec toutes les parties concernées, à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports, le ministère de l’Equipement et la mairie de Sousse.
Les édiles de la ville, eux, souhaitent vivement démarrer les travaux à la date convenue, car le projet a trop traîné depuis plus de dix ans. Chose que les supporteurs refusent car leur équipe ne peut pas jouer ailleurs, tout en soutenant, au passage, la thèse de la «propagande politique» des édiles.
Le 2 mars, Chahed à Sousse annonçant le coup d’envoi des travaux le 25 mars.
Pourtant, tout le monde était averti : début mars courant, lors de sa visite dans la ville, le chef du gouvernement Youssef Chahed avait officiellement annoncé que les travaux démarreront le 25 mars, après consensus entre toutes ces parties, y compris l’entrepreneur, qui a donné la promesse ferme de commencer le chantier à la date fixée.
Pourquoi maintenant toute cette polémique ? Ridha Charfeddine n’avait pas exprimé la moindre réserve ni personne d’autre, quand l’entrepreneur avait réclamé, en sa présence et celle du chef du gouvernement, que le stade soit fermé à la compétition dès le coup d’envoi des travaux le 25 mars.
Une demande venue trop tard
À ce moment là, le président de l’ESS aurait du demander de retarder les travaux de seulement un mois, ce qui ne gênerait personne. Il savait que son équipe avait des échéances serrées en avril prochain, notamment en Coupe de la CAF et en Coupe arabe. Maintenant il demande à ne pas fermer le stade et à remettre les travaux à plus tard, alors que la ministre de la Jeunesse et des Sports venait de donner, au nom du gouvernement, le coup d’envoi officiel des travaux, en présence de plusieurs responsables et invités.
Cette demande, qui est venue trop tard, a été logiquement rejetée par toutes les parties concernées à commencer par le maire de Sousse, Taoufik Laâribi, qui a d’ailleurs confirmé ce rejet, lundi soir, dans une déclaration à la télé.
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