Une batterie de mesures visant à sauver les hôpitaux et les centres de santé publique a été annoncée aujourd’hui, jeudi 28 mars 2019, à l’issue d’une réunion du conseil des ministres consacrée au secteur de la santé, présidée par le chef du gouvernement, Youssef Chahed.
Cette réunion, organisée au Palais de la Kasbah, intervient après le Forum sur la réforme de la santé publique, organisé vendredi dernier et auquel ont pris part, en présence du chef du gouvernement, plus de 400 professionnels du secteur, des ministres ayant dirigé ce département et des responsables syndicaux.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, Iyed Dahmani, porte-parole du gouvernement, a précisé qu’il a été décidé de recruter, en 2019, 2.000 employés dans les hôpitaux publics afin de palier le manque de personnel constaté dans les établissements sanitaires, essentiellement dans les régions intérieures.
D’autre part, des travaux seront réalisés dans plusieurs hôpitaux, qui seront équipés des appareils manquants (IRM, scanners et autres), ajoute Iyed Dahmani, en assurant que le gouvernement a décidé de payer une partie des dettes (200 millions dinars tunisiens, MDT) que doivent les hôpitaux à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT).
Dans le même contexte, un autre budget de 100 MDT sera alloué à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (CNRPS), ajoute la même source.
Le conseil des ministres s’est également accordé sur l’existence de graves négligences et dépassements dans de nombreux établissements publics et ont, par conséquent, accordé aux directeurs des hôpitaux la possibilité de signer eux-mêmes les sanctions infligées aux auteurs de ces négligence et de ces dépassements, prérogative qui était réservée jusque-là au ministre. Cela permettra plus de fermeté et de rapidité dans l’exécution des décisions, affirme le porte-parole du gouvernement.
En ce qui concerne les difficultés rencontrées par les patients pour leur prise en charge, le gouvernement va œuvrer à la généralisation du télé-service dans le domaine de la santé, notamment pour la prise de rendez-vous à distance, de manière à éviter les interminables attentes auxquelles ces derniers font face.
Cela s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre du projet de numérisation du secteur et de mise en place des dossiers numérisés, pour faciliter les prises en charge, mais aussi pour lutter contre la corruption, notamment le trafic des médicaments et le détournement des patients vers les cliniques privées et autres abus.
Ces décisions seront suivies et constitueront un point fixe à l’ordre du jour des prochaines réunions du conseil des ministres. Une conférence nationale sera également organisée, en juin 2019, sur la réforme de la santé, a conclu M. Dahmani.
Y. N.
Donnez votre avis