Le retard mis pour divulguer les causes et surtout délimiter les responsabilités dans la mort, début mars dernier, de 15 nouveau-nés au Centre de néonatalogie de l’hôpital Rabta, à Tunis, devient insupportable.
Par Ridha Hamdane *
En français, le sens est clair. La situation est grave, c’est ennuyeux, la situation est négative mais ça aurait pu être pire, quelqu’un aurait pu mourir, on dit donc : «Il n’y a pas mort d’homme».
Mais là, il y a mort d’homme.
La ministre de la Santé par intérim devrait à mon sens ne plus poser en photo en train de sourire car tout le monde attend la conférence de presse du procureur de la république chargé de l’affaire de la mort de quinze nouveau-nés début mars au Centre de néonatalogie de l’hôpital Rabta, à Tunis. Les responsabilités devront être connues et les causes bien délimitées dans les plus brefs délais.
Il y a eu tellement de réactions et de commentaires et puis plus rien. Pourtant, ce qui s’est passé, ne l’oublions pas, est très grave.
En France, il y a eu mort de cinq personnes dans une maison de retraite, il y a de cela cinq jours. Treize plaintes ont été déposées pour homicide et le procureur chargé de l’affaire a déjà donné une première conférence de presse, hier, jeudi 4 avril 2019, où, par le menu détail, il a donné les causes du décès.
Je pense que tous ceux, en Tunisie, qui, à travers les réseaux sociaux, sont intervenus, devraient manifester leur désarroi devant le retard enregistré pour divulguer les causes et surtout délimiter les responsabilités. Il est entendu que ce n’est nullement le travail d’une commission qui est attendue car je pense que, depuis le temps, elle l’a certainement fait, mais celui de la justice car il y a eu mort d’homme.
La commission travaille mais c’est la justice qui tranche.
* Professeur en pharmacie.
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