La 3e soirée du festival Jazz à Carthage, samedi 6 avril 2019, à l’Acropolium de Carthage, a été animée par le Trio Marc Perrenoud, en première partie, et en seconde, Korokoko : du Mozart version jazz au jazz-soul dansant.
Le Trio Marc Perrenoud c’est du Mozart version jazz, qui parfois flirterait presque avec le hard rock. Les notes sont fortes, puissantes, décidée. La contrebasse est rageuse et la batterie et le piano lui emboîtent le pas dans une espèce de rage à la fois primitive et raffinée. Les murs de la cathédrale Saint-Louis vibrent, à en tomber, à s’écrouler et laisser pour unique survivant, la musique.
Le calme après la tempête
Puis la musique se fait soudain douceur, le calme après la tempête, la paix après la guerre et on se laisse bercer. De toutes petites notes, presqu’au bord du silence, comme si elles allaient tomber dans le vide. Elles sont rattrapées à la dernière minute par la contrebasse et cela recommence, la colère renaît des cendres et les notes explosent à nouveau.
On a l’impression d’être entré sur la pointe des pieds dans un conservatoire prisé, dans la cour des grands des musiciens. C’est comme regarder en coulisses, derrière les rideaux, découvrir une recette secrète, une potion magique.
C’est le genre de musique qui bâtit les ponts que les rêves traversent et l’écouter dans une cathédrale lui donne encore plus de majesté.
Korokoko : vent, soleil et papillons
Puis c’est au tour de Korokoko d’arriver sur scène et c’est comme si un vent avait soufflé sur la cathédrale apportant soleil et papillons. Dès la première note, comme mus par un signal secret, tout le public s’est mis debout en même temps.
Le groupe, mené par la trompettiste Sheila Maurice-Grey, est composé du fleuron de la scène jazz émergente londonienne. On a tour à tour l’impression d’être dans des soirées londoniennes, dans des églises d’Afrique de l’Ouest ou dans les clubs de jazz les plus renommés de l’autre côté de l’Atlantique.
Et le public, à l’épicentre de ces diverses influences, ne sait plus où donner de la tête. Il se laisse emporter par cette déferlante d’afrobeat et de jazz et de soul dansante.
Si vous n’avez pas eu la chance d’assister à ce concert, le groupe est absolument à découvrir, d’urgence !
Source : communiqué.
Crédits photos : Mehdi Harzallah.
Donnez votre avis