La Foire internationale du livre de Tunis organise une table-ronde sur le thème : «La révolution tunisienne et la production éditoriale», demain, mercredi 10 avril 2019, au stand du ministère des Affaires culturelles.
Plusieurs éditeurs interviendront au cours de cette table-ronde, notamment Elisabeth Daldoul (Elyzad), Moncef Chebbi (Arabesques), Abdelaziz Belkhodja (Appolonia), Fathi Bel Haj Yahia (Mots passants), Saïda Charfeddine (Sud Editions) et Naceur Jeljeli (Simpact).
Parmi les multiples phénomènes observés dans le sillage de la Révolution tunisienne, l’explosion des textes, des images, des photos, des graffitis, des slogans, des films, des dessins, des chansons… Les événements ont été abondamment racontés, commentés, analysés… en arabe, en français et dans d’autres langues.
La levée de la censure et la liberté d’opinion qui s’en est suivie ont ouvert la voie à une diversification des formes d’expression et une multiplication des ouvrages, des auteurs et des éditeurs. Les librairies affichent et vendent une production locale en hausse.
Les genres ont également connu une diversification remarquable depuis les essais politiques jusqu’à la poésie, en passant par le roman, les autobiographies, la bande dessinée. Boosté par cette production locale, le marché du livre est jalonné par des signatures, des lectures, des conférences, des colloques littéraires, des clubs de lecture et des présentations des dernières parutions.
Les intervenants vont essayer de répondre aux questions suivantes : Quelles dynamiques observent les différents intervenants de la chaîne du livre à travers ce processus ? Que pensent les éditeurs de ce phénomène qui a fait naître des opportunités nouvelles et probablement suscité des formes d’expression inaperçues auparavant ? Comment les libraires gèrent-ils cette abondance ? Observent-ils des changements du côté du lectorat ? Les journalistes, les traducteurs enregistrent-ils d’autres attentes du côté des auteurs et des éditeurs ? Cette production atteint-elle l’activité des bibliothèques ? Qui achète ? Qui lit ? Ces ouvrages sur la Révolution tunisienne suscitent-ils une activité critique dans la presse écrite, dans les médias audio-visuels ? Les rapports entre langues arabe et française ont-ils été modifiés ?
L’occasion de la Foire du Livre est propice pour réunir les différents acteurs du livre afin de revenir sur les aspects du phénomène éditorial post 2011 et affiner la vision autour de ses caractéristiques. Il serait intéressant de croiser les regards autour de l’activité éditoriale engendrée par la Révolution tunisienne et de s’interroger sur l’évolution – ou pas – du champ éditorial, de la sociabilité intellectuelle autour du livre comme de l’activité économique qu’il a engendré dans le pays.
Source : communiqué.
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