Les produits issus de la figue de barbarie occupent la 5e place des exportations tunisiennes du secteur biologique tunisien. Dernièrement les bonnes nouvelles du secteur se suivent et ne se ressemblent pas.
La semaine dernière deux start-up de la filière figue de barbarie ont remportées des prix à la quatrième édition des Trophées des femmes entrepreneures de Tunisie.
En parallèle, à l’occasion de la toute première participation tunisienne au salon Incosmetics à Paris, la majorité des entreprises sur le pavillon tunisien offraient une large gamme de produits à base d’huile de pépins de figue de barbarie bio.
En effet, les institutions tunisiennes sont en train de reconnaître le potentiel caché du «hindi» en tant que produit phare du secteur cosmétique tunisien.
Le fruit des pauvres à de l’avenir
Dans le langage populaire le «hindi» s’est toujours vu décerné le titre du «Sultan des Fruits», mais en réalité pendant longtemps la figue de barbarie était considérée comme le fruit des pauvres.
Aujourd’hui, dans le secteur les données sont en en train de changer. En effet, la figue de barbarie est en phase de devenir un véritable moteur pour le secteur cosmétique. L’huile de pépins de figue de barbarie bio, un produit dermatologique anti-âge, est considérée comme le fer de lance de la nouvelle cosmétique tunisienne, tandis que le vinaigre de figue de barbarie bio est en train de se positionner dans les rayons des parapharmacies comme le nouveau produit amincissant. Les produits issus de la figue de barbarie occupent déjà la 5e place des exportations tunisiennes du secteur biologique tunisien.
Les bonnes nouvelles du secteur se suivent et ne se ressemblent pas. Plusieurs consécrations sont venues récompenser les efforts fournis par les entreprises de la filière. La semaine dernière deux start-up de la filière figue de barbarie ont remportées des prix à la quatrième édition des Trophées des femmes entrepreneures de Tunisie. La propriétaire de la start-up Herbéos a été élue Femme entrepreneure de l’année, tandis que la fondatrice de Biothala a remporté le prix de jeune pousse.
L’année dernière la start-up d’huile de pépins de figue de barbarie Nakawa avait déjà remporté le trophée du secteur agrobusiness à l’occasion de la troisième édition de ce même concours.
Autant de signaux qui laissent présager un futur radieux à ce secteur en pleine mutation en Tunisie grâce notamment à des investissements importants réalisés, l’intégration de l’innovation et le développement de produits à haute valeur ajoutée ainsi que la création de postes d’emploi dans plusieurs régions de la Tunisie.
Succès réalisé grâce aux efforts conjugués de plusieurs acteurs
La collaboration entre les différents intervenants du secteur constitue un réel point fort pour la filière. En 2018, conscients des enjeux stratégiques auxquels ils vont devoir faire face, les entreprises ont établie l’Association nationale de développement du cactus (Anadec) qui regroupe aujourd’hui 25 opérateurs tunisiens. Devenue un grand acquis pour le secteur, elle traduit le dynamisme que vit la filière figue de barbarie biologique en Tunisie et permet de lui donner plus de visibilité aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
Lors d’un séminaire sur le marché biologique en Europe organisé le 5 avril par le Conseil des chambres mixtes en présence du ministre de l’Agriculture, le président de l’Anadec, Rachdi Bannani, a expliqué : «Avant le secteur de la figue de barbarie était marginalisé, mais actuellement nous sommes sur la bonne voie pour promouvoir les produits de la filière qui ne cessent d’évoluer pour répondre à la demande du marché.»
En effet, les institutions tunisiennes sont en train de reconnaître le potentiel caché du hindi en tant que produit phare du secteur cosmétique tunisien. À l’occasion de la toute première participation tunisienne au salon cosmétique international Incosmetics à Paris organisée par le Cepex du 2 au 4 avril 2019, la majorité des entreprises dans le pavillon tunisien offraient une gamme des produits à base d’huile de pépins de figue de barbarie bio.
Lors des réunions B2B organisées par l’Import Promotion Desk allemand les clients internationaux ont montré un intérêt remarquable pour ce produit anti-âge. Pour extraire par pression à froid un litre de cette huile précieuse il faut 30 kilos de pépins de figue de barbarie, soit une tonne de fruits.
Aymen Zidi, le jeune gérant de la marque Akwaris Beauty avec siège à Kasserine, a expliqué : «Depuis que j’ai créé mon entreprise en 2016, j’ai pu constater que l’huile de pépins de figue de barbarie est de plus en plus connue – non seulement en Tunisie, mais également sur les marchés étrangers. J’ai pu établir beaucoup de contacts prometteurs sur le salon Incosmetics à Paris.»
La filière bénéficie d’un important appui international
L’huile de pépins de figue de barbarie biologique était également le thème choisie pour la campagne médiatique organisée pendant le salon Incosmetics. Durant la conférence de presse qui s’est tenue le mercredi 3 avril sur le pavillon tunisien, les journalistes et blogueurs internationaux ont eu l’opportunité de découvrir les bienfaits du produit phare de la cosmétique tunisienne.
Cet événement a été organisé par la direction générale de l’agriculture biologique avec l’appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et de terroir (Pampat) financé par le Secrétariat d’Etat à l’Economie de la Confédération Suisse (Seco) et mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et le ministère de l’Industrie et des PME.
Quand le projet Pampat a démarré l’appui à la filière figue de barbarie biologique en 2014, le secteur en Tunisie était très réduit; le nombre d’entreprises pouvait se compter sur les doigts d’une main. Pour développer le secteur, le projet Pampat a offert du coaching à un nombre grandissants de jeunes porteurs des projets pour les encourager à mettre en place leurs unités de transformation de produits à base de figue de barbarie. Au cours des trois dernières années le nombre d’opérateurs a plus que quintuplé.
Mais le dynamisme du secteur semble loin d’avoir atteint le sommet de la courbe. La route est encore longue, mais les entreprises sont de plus en plus structurées et ambitieuses pour relever tous les défis. Leur principal défi aujourd’hui consiste à développer et à exporter une gamme variée de produits cosmétiques issus de la filière figue de barbarie.
Source : communiqué.
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