Néji Jalloul a annoncé aujourd’hui, mercredi 10 avril 2019, son retrait du bureau politique de Nidaa Tounes, où il venait d’être élu hier, au terme du congrès électif du parti, qui s’est tenu du 6 au 9 avril, à Monastir, dans une atmosphère particulièrement mouvementée.
Dans un bref post Facebook, l’ancien ministre de l’Education et actuel directeur général de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), explique que sa décision est motivée par «la multiplication des recours» contre le congrès et que son retrait vise à préserver «l’unité du parti», sans donner plus d’explications.
Au cours de ce congrès, 32 membres ont été élus au bureau politique, 217 au comité central et Nidaa Tounes, dont les dirigeants ne parviennent pas à s’entendre sur beaucoup de sujets, et surtout sur la personnalité susceptible d’assurer la présidence du comité du politique, poste jusque-là accaparé par Hafedh Caïd Essebsi, lequel est sorti très affaibli de ce congrès. Et pour cause: ses partisans sont minoritaires au sein des nouvelles instances, et en cas d’élection, il a peu de chance de garder le leadership du parti, malgré l’appui, en sous-main, de son père, le président Béji Caïd Essebsi.
C’est peut-être la raison – inavouée – pour laquelle Neji Jalloul a démissionné: il faisait campagne pour le clan Caïd Essebsi, lui, qui n’aime pas trop s’éloigner du «propriétaire de la patente», comme il aimait qualifier Béji Caïd Essebsi.
Y. N.
Présidence du comité politique de Nidaa : Désignation ou élections ?
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