La députée Nidaa Tounes, Fatma Mseddi, a annoncé hier soir, vendredi 12 avril 2019, sa démission définitive du parti qu’elle dit être à la dérive.
Suite à l’interminable congrès électif de Nidaa Tounes, ouvert le 6 avril à Monastir, marqué par des magouilles à n’en plus finir et des dissensions irrémédiables, Fatma Mseddi a préféré quitter le bateau dont le naufrage est imminent.
Elle dénonce «la détérioration de la situation, l’absence de démocratie et la victoire de la médiocrité», comme elle l’a écrit dans un post Facebook, ajoutant que cela va à l’encontre de ses principes.
En septembre 2018, Fatma Mseddi avait appelé Hafedh Caïd Essebsi, alors directeur exécutif, à quitter le parti: «C’est une question de vie ou de mort», avait-elle dit, en assurant que c’est le seul moyen de sauver Nidaa, parti créé en 2012 et qui a emporté les législatives et la présidentielle de 2014, avant de sombrer dans la crise suite à des combats de chefs et des querelles de leadership.
Depuis les choses n’ont pas vraiment changé, la situation s’envenime de jour en jour et le congrès censé redonner un nouveau souffle au parti n’a fait qu’empirer les choses. Les dirigeants continuent à se disputer le contrôle des instances nationales du parti, que Hafedh Caïd Essebsi considère avoir reçu en héritage de son père, le président de la république Béji Caïd Essebsi, et n’est pas prêt à le céder, même pas suite à des élections démocratiques. Ambiance…
Y. N.
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