Après le règlement du problème foncier et la publication dans le journal officiel des 96 contrats d’expropriation et d’indemnisation, le projet de construction du pont de Bizerte pourrait faire l’objet d’un appel d’offres, au plus tard en juin 2019.
C’est ce qu’a déclaré récemment Noureddine Selmi, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, au cours d’une visite de travail dans le gouvernorat de Bizerte, ajoutant que les travaux de réalisation du projet démarreront en janvier 2020.
Il y a un an, en avril 2018, Lilia Sifaoui, chef du projet de construction du Pont de Bizerte, avait annoncé le démarrage des travaux pour le premier trimestre 2019. Le démarrage des travaux a donc accusé au moins une année de retard.
À noter que la superficie globale des terrains expropriés s’étend sur 60 hectares répartis en 387 lots dont 100 appartiennent au domaine de l’Etat. Le montant global des indemnisations est estimé à environ 45 millions dinars tunisiens (MDT).
Quant au coût de ce projet, il est estimé à 800 MDT qui seront mobilisés en grande partie sous forme de crédits accordés à la Tunisie par la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD).
Le pont de Bizerte est attendu avec impatience par les Bizertins. Le dernier blocage du pont mobile par des taxistes et louagistes, qui protestaient contre la hausse du prix du carburant, et les conséquences négatives qu’il avait généré sur la mobilité des habitants de la ville ont prouvé, plus que jamais, l’urgence d’une liaison terrestre.
Le pont est un viaduc imposant de 2070 m de longueur qui traverse le canal avec trois travées, dont la principale, de 293 m, est soutenue par deux piles singulières en forme de V encadrant le canal de navigation.
L’ouvrage est dans l’ensemble un chef d’œuvre de simplicité technique et esthétique. Ce sera, à coup sûr, un autre élément distinctif de la ville de Bizerte.
Khémaies Krimi
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