L’Espérance sportive de Tunis (EST) a obtenu hier samedi 27 avril 2019, une courte victoire (1-0) face au Tout puissant Mazembé, qu’il a dominé pendant 90 minutes avec un Youcef Belaili des grands jours, sans pour autant se mettre à l’abri pour la manche retour, le 4 mai prochain, dans l’antre de son adversaire.
Par Hassen Mzoughi
On attendait un match de haut niveau, mais une seule équipe était à la hauteur, l’Espérance de Tunis, confiant et de loin supérieur dans les débats tactiques, à défaut d’être suffisamment efficace devant les buts. Il a su prendre la mesure de son vis-à-vis, mais a remporté cette première manche des demi-finales sur le petit score d’un but à zéro grâce à une réalisation de son attaquant Youcef Belaili (51’), hélas seul contre tous, y compris l’arbitre gambien Bakary Gassama.
L’arbitrage africain ne changera pas, Gassama compris !
Malheureusement pour l’EST, Hamdou Elhouni a été victime d’une blessure dès la 6e minute, Anice Badri, son remplaçant à la 31e minute, n’était pas en totale possession de ses moyens, en plus d’un arbitrage honteux de Gassama, qui a oublié d’expulser Kouame pour un attentat sur Hamdi Elhouni, l’obligeant à quitter ses coéquipiers en larmes.
L’attaquant international du PSG, Kylian Mbape, a été exclu à la 118e minute, pour une faute identique sur un joueur de Rennes, hier en finale de la Coupe de France, remportée par les Bretons aux tirs au but 6-5 (2-2 après les prolongations). Il a également fermé les yeux sur un penalty flagrant en faveur de Belaili en seconde mi-temps pour tirage de bras (74’). Décidément, l’arbitrage africain ne changera pas, Gassama compris !
Mais on est resté également perplexe devant les ratages de Taha Yassine Khenissi, Franck Kom et Haythem Jouini. Des situations favorables que les «Sang et or» ont laissé filer devant une équipe congolaise jouant à 10 pendant les 20 dernières minutes, et qu’on espère sans conséquence dans une semaine en RD Congo !
Belaili : un but et des caviars
Le paradoxe monumental de l’EST, hier à Radès, c’est justement son ailier Youcef Belaili. En grande forme, très inspiré et remarquablement collectif; ses efforts n’ont cependant pas été concrétisés par ses coéquipiers. La malchance c’est 4 occasions très favorables parties en l’air. L’EST regrettera l’opportunité irremplaçable de prendre avec autorité la mesure de son adversaire, voire de sceller le sort des demi-finales, d’autant que les Congolais ont passé le plus clair du temps à défendre, avec par ailleurs leur stratège offensif Trésor Mputu. Sauf un contre ponctué par un tir largement au dessus de la barre (83’).
Dans ce match, l’EST pouvait, malgré ses handicaps en attaque, prendre un avantage au moins de 3 buts, grâce à Youcef Belaili qui a marqué et offert des caviars à Taha Yassine Khenissi (15’), Frank Kom à quelques mètres de la cage (47’) et Haythem Jouini (83’). Il faut dire que le couloir gauche de l’EST a bien fonctionné avec Belaili et Aymen Ben Mohamed, lui aussi auteur d’une bonne prestation dans le domaine offensif, alors que le couloir droit paraissait amorphe, étant déjà privé pour blessure depuis trois matches de Zied Derbali, très utile dans les remontées, et qui avait perdu Elhouni très tôt.
Autant l’EST paraissait malchanceux hier, autant il a fait bouger l’équipe congolaise, l’a mise en grosses difficultés. Le club de Bab Souika prend une petite option et devra, dans une semaine, se rendre à Kamalondo pour conserver son avance, face aux Corbeaux, sur leur terrain synthétique.
Il aura à montrer beaucoup plus de caractère et d’efficacité le 4 mai, lors du match retour. L’équipe de Mouine Chaabani est certes en position favorable avant le match retour en République démocratique du Congo, mais elle sait ce qu’il lui reste à faire pour ne pas décevoir les grands espoirs de ses fans : aller en finale et espérer enlever un 4e titre, le deuxième consécutif, en cette année du centenaire.
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