La police a arrêté aujourd’hui, jeudi 16 mai 2019, un médecin russe résident à Monastir et exerçant à l’hôpital Tahar Sfar de Mahdia. Il avait fourni, l’an dernier, un certificat médical de complaisance à un plaignant, ce qui a causé l’incarcération d’un homme injustement accusé d’agression.
Le médecin russe, âgé de 67 ans, travaille dans la santé publique depuis 1991 et est affecté à l’hôpital Tahar Sfar depuis 3 ans, précise le porte-parole des tribunaux de Monastir et Mahdia, Farid Ben Jha, dans une déclaration aux médias.
L’affaire remonte à 2018 : un individu a porté plainte contre un homme pour violence et a présenté un certificat médical délivré par l’hôpital Tahar Sfar, confirmant l’agression et attestant que son état de santé nécessitait un repos de 28 jours. C’est sur la base de ce qu’il faut qualifier de faux témoignage que l’accusé a été incarcéré.
Après avoir purgé sa peine, «l’agresseur», qui n’en était pas un, a mené sa propre enquête et a pu prouver que le certificat médical délivré était un faux et que le médecin russe a l’habitude de délivrer de pareils documents.
La police a arrêté le médecin ainsi que le plaignant qui lui avait payé le faux certificat.
Après l’interrogatoire des deux hommes, le juge d’instruction a émis un mandat de dépôt à leur encontre et l’enquête se poursuit.
D’autres personnes pourraient être convoqués par la justice dans le cadre de cette même affaire.
Y. N.
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