Au moment où les politiques tunisiens sont obnubilés par les prochaines élections générales, des voix écologistes s’élèvent pour leur rappeler que la Tunisie qu’ils projettent de gouverner est gravement menacée par le réchauffement climatique, avec, comme corollaire, la disparition de villes du littoral et des sécheresses extrêmes.
Invité récemment à Tunis, pour donner une conférence sur ce sujet, Geneviève Pons, «Mme écologie de la Commission européenne» n’a pas manqué de rappeler aux Tunisiens ce scénario apocalyptique.
Pour Mme Pons, qui était en charge de l’environnement et du climat dans le cabinet de Jacques Delors durant ces deux derniers mandats de président de la Commission européenne (1991-1995), la Tunisie est appelée à accompagner d’urgence «sa transition démocratique par une autre écologique». «Car, dit elle, la Tunisie sera fortement impactée par le réchauffement climatique» et doit s’y préparer.
Le changement climatique sera perceptible à travers la montée des eaux de la mer et l’épuisement des nappes phréatiques souterraines. Il risque d’impacter fortement deux activités vitales pour la Tunisie : la pêche et le tourisme.
Comme panacées pour y remédier, elle propose la migration vers les énergies vertes, l’option pour l’efficacité énergétique, la réutilisation des eaux usées, l’investissement dans les bus électriques, la rationalisation des eaux d’irrigation et la recharge des nappes phréatiques.
Khémaies Krimi
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