Taoufik Laribi, maire de Sousse, a présenté sa démission, aujourd’hui, vendredi 24 mai 2019, à l’issue d’une réunion avec les autres membres du conseil municipal. Les tensions et les pressions enregistrées ces derniers temps dans la commune l’ont poussé à jeter l’éponge.
Selon plusieurs conseillers municipaux, leurs collègues issus du parti islamiste Ennahdha et du Courant démocratique (Attayar) ont exercé diverses formes de pressions, allant jus qu’à des plaintes en justice «pour des futilités», ce qui a fini par exaspérer le maire sortant et le pousser à leur offrir sa démission, à l’issue d’une réunion de ce matin.
Hichem Mbarki, membre du conseil municipal, a affirmé que de nombreux habitants appellent le maire à revenir sur sa décision, estimant qu’ils vont perdre un homme intègre et patriote, qui s’investit totalement pour sa ville, et n’est pas animé par des considérations politiciennes, comme la plupart des autres membres, mais par la défense des intérêts de la commune.
«Attayar et le parti des Frères musulmans veulent avoir la mainmise sur Sousse», a commenté, pour sa part, son collègue Makram Lagguem.
De son côté, Safouane Farroukh, a précisé, dans une déclaration à Jawhara FM, que des parties ont appelé à la redistribution des présidences des commissions, d’autres s’y sont opposés et ont appelé à recourir à l’arbitrage du tribunal administratif.
«Les pressions exercées par Ennahdha et Attayar ont poussé le maire à démissionner et d’autres conseillers vont lui emboîter le pas. Certains n’ont pas compris que notre mission doit être exercée indépendamment de l’appartenance politique et que nous devons nous unir pour œuvrer à l’amélioration des services dans la ville et répondre aux attentes des habitants», a-t-il regretté.
Y. N.
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