Un repas d’iftar, rupture du jeûne de ramadan, a été organisé hier, mardi 28 mai 2019, à Raoued (Ariana), à l’honneur des Subsahariens vivant en Tunisie. Une rencontre sous le signe de la paix, de la tolérance et de la coexistence.
La soirée a été organisée par la municipalité de Raoued, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Instance de lutte contre la traite des personnes et l’Office des Tunisiens à l’étranger.
«Des rencontres, un repas partagé, des sourires, des discussions animées et de la bonne musique ont fait le bonheur des petis et moins petits», indique l’OIM, en soulignant que cette soirée a été l’occasion pour les Subsahariens vivant en Tunisie de faire part de leurs préoccupations et des difficultés auxquelles ils sont confrontés, sur le plan social et aussi administratif (accès à l’éducation et aux soins de santé).
Raoued attire une importante communauté d’immigrés subsahariens qui habitent dans les quartiers populaires à Jaafar, Petite Ariana et Raoued plage, indique le maire Adnane Bouassida, qui rappelle que sa commune a mis en place des espaces d’écoute et d’orientation pour la communauté, ainsi qu’un centre d’apprentissage de la langue arabe.
De son côté, Lorena Lando, cheffe de mission de l’OIM en Tunisie, s’est félicitée de l’intérêt accordé aux préoccupations des invités et des mécanismes mis en place à Raoued pour leur accueil, leur intégration et l’amélioration de leurs conditions.
L’iftar, qui a accueilli plus d’une centaine de personnes, a été suivi d’une soirée musicale et des animations pour les enfants.
Rappelons que la vie des immigrés subsahariens en Tunisie n’est pas toujours rose. Des actes de violence à caractère raciste ont été enregistrés, notamment à la Soukra, où Falikou Coulibaly, président de l’Association des Ivoiriens en Tunisie, a été morcellement poignardé, en décembre 2018.
Cette soirée, organisée à Raoued, est en somme un appel à la tolérance. Elle marque une volonté de mettre fin aux dépassements et abus commis à l’encontre des Subsahariens qui travaillent et étudient en Tunisie.
Y. N.
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