Le Parti des patriotes démocrates unifié (Watad) a déposé aujoud’hui, lundi 10 juin 2019, une plainte contre le député Imed Daïmi, qui avait accusé, la semaine dernière, dans une interview sur le site Al-Watan, le martyr Chokri Belaïd d’avoir été un collaborateur de Ben Ali.
Cette accusation a porté atteinte à la mémoire de Chokri Belaïd, assassiné par des extrémistes religieux le 6 février 2013, et le parti dont il était le secrétaire général a déposé plainte ce matin, auprès du procureur de la république près du tribunal de première instance de Tunis.
Imed Daïmi, qui avait également indiqué que Belaïd, «n’avaient jamais milité contre la dictature», avait publié un post Facebook, pour s’excuser à demi-mot et dire que ses paroles ont été déformées.
«Il est dans le devoir des Tunisiens de respecter la mémoire de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, martyrs politiques de cette décennie», avait notamment écrit l’ancien secrétaire général du Congrès pour la république (CpR) et ancien chef du cabinet du président de la république par intérim, Moncef Marzouki, comme pour s’excuser de son accusation mensongère, mais le Watad ne s’en est pas contenté et a décidé de porter l’affaire en justice.
Les Tunisiens savent, et notamment les opposants à Ben Ali, et M. Daïmi se targue d’être l’un d’entre eux, que feu Belaid était, sous le règne Ben Ali, de tous les procès politiques : en tant qu’avocat, il se déplaçait d’une ville à une autre, d’un tribunal à un autre, et défendait les opposants poursuivis en justice, et pas seulement ceux issus de son parti. Belaïd défendait aussi les prévenus issus du mouvement islamiste, comme le fut M. Daïmi.
Cette manière se salir la mémoire du martyr, tué par l’ingratitude de ceux
qu’il défendait, déshonore M. Daïmi et le rapetisse encore davantage aux yeux des Tunisiens.
Y. N.
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