Ni une ni deux, notre ministre du Tourisme, René Trabelsi, est sur le pont, au lendemain des attentats kamikaze de Tunis. À Paris, sur la chaîne info CNews, il accorde une interview à Jean-Pierre Elkabbach, où il fait part de sa confiance que le terrorisme «passera pas»…
Sachant – peut-être plus que nombre d’entre nous – que la lutte contre le terrorisme se gagne (ou se perd) sur le front de la communication, par le moyen de la pédagogie et de l’éducation, René Trabelsi, moins de vingt-quatre heures après les attentats suicide d’hier, jeudi 27 juin 2019, a pris son bâton de pèlerin pour expliquer à l’opinion française, aux investisseurs et touristes français, à nos expatriés et, par-delà, au monde entier, que ce qui vient d’arriver à la Tunisie ne la fera pas dévier de la voie qu’elle a choisie pour elle-même. Librement.
Le message du ministre du Tourisme est clair: notre pays a préparé sérieusement, en tout point et en tout détail, la prochaine saison touristique et celles qui suivront et elle n’entend nullement baisser les bras face aux tentatives terroristes vaines visant à la déstabiliser.
Pour René Trabelsi, le calcul est simple à faire: plus de 500.000 emplois directs sont générés par l’activité touristique, plus de 2 autres millions d’emplois indirects et, au bout du compte, une contribution au PIB s’élevant jusqu’à 14%… C’est donc par cette voie que passe la relance de l’économie tunisienne, la lutte contre le chômage et le désespoir des jeunes Tunisiens – qui cèdent à la tentation islamiste et au radicalisme…
Sur la concomitance des attentats de la rue Charles de Gaulle et d’El-Gorjani et l’hospitalisation du chef de l’Etat et leur impact sur la stabilité de la Tunisie, le ministre du Tourisme ne se fait guère de souci: Béji Caïd Essebsi a l’âge qu’il a, il a été élu pour un mandat de cinq années et la Constitution a tout prévu… En cas de vacance du pouvoir, cela se réglera selon les dispositions constitutionnelles, le gouvernement tunisien poursuivra son travail et les Tunisiens continueront d’aimer la vie.
Marwan Chahla
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