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«L’appel de Carthage» au G7 : Où sont les 25 milliards de $ pour la Tunisie ?

Dominique de Villepin et Ghazi Mabrouk.

Une consultation a été engagée auprès de Dominique de Villepin, par le président-exécutif du G7 Circle for Tunisia, Ghazi Mabrouk, depuis le 12 décembre 2018, à Paris, à l’occasion d’un déjeuner de travail consacré au prochain Sommet du G7 qui se tiendra le 25 août 2019 sous présidence française à Biarritz.

Correspondance spéciale.

L’ancien Premier ministre français a été invité à apporter son soutien aux démarches engagées par le G7 Circle for Tunisia auprès des chefs d’Etats du G7, en faveur de la Tunisie.

Rappelons que l’ancien Premier ministre avait fait une déclaration, à sa sortie de l’audience que lui avait accordé en son temps le chef de l’Etat tunisien au Palais de Carthage, exhortant les pays membres du G7 à «concrétiser leurs promesses proclamées au Sommet du G8 de Deauville de juin 2011 et notamment leur engagement financier», à hauteur des 25 milliards de $ annoncés sur cinq ans en faveur de la Tunisie.

Un manuscrit a été élaboré en juin 2019 à l’initiative du président-exécutif du G7 Circle for Tunisia, sous forme d’un parchemin intitulé «L’Appel de Carthage», dans la perspective du Sommet du G7 de Biarritz d’août 2019.
Ce parchemin devait être présenté par le Groupe d’Études G7 qui avait été constitué à cet effet, et ce lors d’une audience du chef de l’État tunisien au Palais de Carthage.

Initialement programmée pour le jeudi 27 juin dernier, l’audience présidentielle a été différée du fait de l’hospitalisation du président Béji Caïd Essebsi.

Cet Appel au président de la République tunisienne sera suivi de la remise par le président-exécutif du G7 Circle for Tunisia, ce mois-ci, d’un exemplaire original du même parchemin «L’Appel de Carthage» au président de la République française, qui présidera le Sommet du G7 à Biarritz en 2019.

Sachant les spécificités relatives à la situation économique et politique générale que vit la Tunisie, et par-delà «L’Appel de Carthage» aux Présidents de République de Tunisie et de la France, Ghazi Mabrouk a indiqué les grandes perspectives que l’initiative ouvrirait en faveur de la Tunisie, sur la base des 4 conclusions suivantes, car «La Tunisie a besoin de souffler !»

La teneur du message «L’Appel de Carthage» s’articule autour d’un prolongement, autour de ces quatre points.

Pour ce faire, il serait constitué un Collège de hautes personnalités, dont la présidence d’honneur pour la partie internationale a été soumise par Ghazi Mabrouk au grand ami de la Tunisie qu’est l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin. L’ancien ministre des Finances Jaloul Ayed et Sherpa de la Tunisie au G8 de Deauville de juin 2011, a été approché pour en assurer la coprésidence pour la partie tunisienne. Le Président de l’Association d’amitié tuniso-américaine Mourad Ayachi et le Cercle Diplomatique de Tunis en assureraient le secrétariat général. La présidence-exécutive continuera à être confiée à Ghazi Mabrouk. Une Task Force Tunisie d’intervenants sera mise en place, afin d’être opérationnelle à l’issue du Sommet du G7 de Biarritz.

S’agissant du moratoire de la dette extérieure, en l’état actuel de l’économie et des finances de la Tunisie, il conviendrait qu’un groupe ad-hoc des représentants des institutions et pays créanciers de la Tunisie, soit constitué. Avec pour objectif de déterminer la faisabilité d’un moratoire de suspension du remboursement de la dette extérieure de la Tunisie, pour une période de trois années. Ceci pouvant contribuer à permettre à l’économie de reprendre ses activités et au budget de l’Etat de s’orienter vers des Grands Travaux et des investissements publics/privés en matière agricole, industrielle, technologique et touristique, avec l’appui des Sovereign Wealth Funds. Ce moratoire devant être consensuel et concerner aussi bien le principal que les intérêts. La reprise et l’assainissement du système économique permettraient d’assurer une remise à niveau rapide de la Tunisie, au plan financier et international.

A contrario, une politique d’austérité et l’endettement continu sur les marchés financiers traditionnels risqueraient de peser lourdement sur la croissance et, par là même, sur la création d’emplois qui constituent une revendication sociale des régions défavorisées.

Il est souligné que la réunion «G7 Circle for Tunisia» avec des dirigeants de 7 grands groupes de public-affairs et de lobbying le 25 avril 2014 à Paris, avait déjà mis en exergue : 1- La faible maîtrise des «Sovereign Wealth Funds» de la part de la Tunisie. 2- La fragilité conceptuelle, imaginative et opérationnelle de sa diplomatie économique actuelle. 3 – Le stop and go perpétuel des engagements respectifs de la Tunisie et de l’Union européenne. 4 – l’absence du large soutien escompté de la part des pays arabes.

Au cours de cette réunion l’accent avait été mis sur la nécessité que «le gouvernement tunisien soit soutenu» et il avait été considéré «du devoir de chaque citoyen tunisien et de chaque ami de la Tunisie de prendre l’initiative et d’apporter son concours au succès des efforts économiques et sociaux qui sont entrepris par la Tunisie, en cette phase cruciale pour le pays».

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