La jeune chanteuse canadienne Charlotte Cardin a illuminé la scène du Festival international de Hammamet, le soir du samedi 20 juillet 2019, devant un public ravi et conquis.
Par Fawz Ben Ali
C’est certainement l’une des plus belles découvertes de la 55e édition du Festival international de Hammamet qui a démarré le 10 juillet et qui se poursuit jusqu’au 17 août, un coup de cœur réciproque entre le public tunisien et l’étoile montante de la pop canadienne.
Une rencontre étincelante
Auteure, compositrice, interprète et musicienne de grand talent, Charlotte Cardin s’est produite pour la première fois en Tunisie, avant-hier soir, et ce fut une rencontre étincelante avec ses nombreux fans tunisiens, venus en masse à ce concert qui avait affiché complet très vite après la mise en vente des billets.
C’est donc devant un théâtre bondé que la jeune artiste de 24 ans a fait son apparition sur scène accompagnée du bassiste Mathieu Sénéchal et du batteur Benjamin Courcy, sur ‘‘Les échardes’’, l’une des rares chansons en français de son répertoire majoritairement anglophone, normal pour une artiste qui vise à conquérir le monde.
Après une brève carrière dans le mannequinat, Charlotte Cardin s’est lancée corps et âme dans l’univers de la musique; son passage au télé-crochet canadien ‘‘La Voix’’ en 2013, où elle avait fini troisième, a déclenché sa carrière, qui est depuis, monté en flèche : des tubes, des tournées mondiales, des collaborations et une reconnaissance de la part des professionnels de la musique comme le crooner canadien Garou qui l’a invitée à un duo, ou encore la vedette anglaise Elton John qui a avoué que ‘‘Main girl’’ faisait partie de sa playlist coup de cœur.
«On m’a longtemps habillée, maquillée, coiffée … et j’avais hâte de redevenir moi-même après avoir quitté le mannequinat», explique Charlotte Cardin dans un point de presse donné à l’occasion de son passage à Hammamet. En effet, la jeune artiste s’est présentée dans une tenue on ne peut plus décontractée, cheveux dans l’air… un naturel et une fraîcheur qui se manifestent aussi bien dans sa musique sans artifices.
Un public conquis et une artiste comblée
Peu de temps après avoir ouvert la 40e du prestigieux Festival de jazz de Montréal, Charlotte Cardin est arrivée chez nous quelques jours avant la date de son concert pour les répétitions mais aussi pour profiter du soleil et des belles plages de Hammamet, une tournée qui a ressemblé à des vacances et que la jeune artiste n’a pas hésité à partager sur son compte Instagram. «On passe une soirée démente avec vous ! (…) C’est le paradis ici !», a-t-elle répété durant sa performance pour exprimer son enthousiasme d’être en Tunisie, face à des fans qui lui ont réservé un accueil des plus chaleureux, dans le cadre intimiste du Théâtre plein-air de Hammamet, permettant une proximité inédite entre les artistes et le public.
De ‘‘Big boy’’, à ‘‘Double shifts’’, en passant par ‘‘Like it doesn’t hurt ’’, ‘‘Talk Talk’’, ‘‘Paradise motion’’… Charlotte Cardin a alterné entre ballades, chansons un peu plus rythmées, tubes bien connus, reprises ou encore quelques exclusivités de son nouvel album qui devrait sortir vers la fin de l’année.
Entraîné dans cet univers aux multiples influences allant de Céline Dion jusqu’à Radiohead, le public était complètement sous le charme du talent et du charisme de la nouvelle star canadienne.
‘‘Dirty dirty’’ et ‘‘Main girl’’ étaient parmi les moments forts de la soirée, avec un public connaissant parfaitement les paroles et une artiste comblée.
Le concert s’est prolongé avec une reprise magistrale de ‘‘Wicked game’’ de Chris Isaak et de ‘‘Faufile’’, extrait de l’EP ‘‘Main Girl’’, sorti en 2017.
Donnez votre avis