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Festival de Carthage : Adham Nabulsi ou l’aisance d’un vieux crooner

Le public de la 55e édition du Festival international de Carthage a découvert l’étendu du talent du chanteur jordanien d’origine palestinienne, Adham Nabulsi, qui se produisait, dans la soirée du samedi 20 juillet 2019, sur la scène du Théâtre romain de Carthage, avec l’aisance d’un vieux crooner.

Cette scène a vu défiler sur ses planches de grandes stars internationales dont les noms sont à tout jamais inscrits dans la mémoire des festivaliers. Mais il a aussi accueilli des artistes à l’aube de leur carrière en leur donnant les ailes dont ils avaient besoin pour voler très haut au firmament en tant qu’artistes accomplis. C’est dans la nature du Festival de Carthage de sentir les plus doués des jeunes artistes, qui deviendront un jour des stars à part entière. Les exemples sont innombrables dont Majida El Roumi et Nassif Zeydoun, qui ont fait leurs premiers pas sur sa mythique scène.

Performances vocales et parfaite maîtrise de la scène

L’histoire ne fait que confirmer cette vocation du Festival de Carthage à travers la programmation d’artistes dans la fraîcheur de leur carrière comme ce fut le cas, samedi soir, avec le chanteur jordano palestinien Adham Nabulsi qui a surpris les plus avertis avec ses grandes performances vocales, sa parfaite maîtrise de la scène et son don surprenant de communication avec le plus difficile public arabe, celui de Carthage.

C’est un pari délicat que celui fait par le Festival de Carthage qui a misé gros sur ce jeune artiste. Mais sa performance a démenti les plus sceptiques en révélant à jour un grand artiste et une voix d’exception. Ce fut donc un choix bien réfléchi qui nous a permis de découvrir l’immense talent d’un jeune chanteur dont la notoriété sera à coup sûr confirmée dans les proches années à venir.

Adham Nabulsi avait la rage au ventre et était pressé de monter sur scène, l’espace naturel à travers lequel il exprime sa grande sensibilité et sa passion pour cet art ancestral qu’est la chanson. En costume noir qui lui confère une élégance parfaite, Adham Nabulsi était déjà un grand parmi les grands. Sobre dans ses gestuelles, précis dans ses pas, et affichant un sourire timide, il était accueilli en star par ses fans venus nombreux à cette soirée.

Et c’est avec son tube romantique ‘‘Houwa Al hobb’’ qu’il ouvert son premier concert à Carthage. Et la surprise fut totale. Tout le public dans les gradins du théâtre romain s’est mis à chanter avec lui dans un émouvant élan de partage convivial. Face à cette réactivité du public, Adham Nabulsi a gagné en confiance affichant un large sourire qui n’a fait qu’enflammer son jeune public.

La soirée a pris un rythme ascendant avec un enchaînement rapide de titres dont plus de 70% personnels à l’instar de ‘‘Chadani Ghamarani’’, ‘‘Mochtag’’, ‘‘Noskha Mennek’’, ‘‘Annihaya Assaida’’, ‘‘Kif bahebbak Hik’’, ‘‘Kassetna Khalassat’’, ‘‘Ma Bachmaa Mennek’’.

Adham Nabulsi a interprété des titres d’autres chanteurs dont Wael Kfouri (‘‘Majnouna Bhobbi’’ et ‘‘Ma Waaddak’’), Saber Rebaii (‘‘Ya Lella’’, ‘‘Ya Asla’’, ‘‘Athadda Al alam’’, ‘‘Sidi Mansour’’) avant de clore la soirée avec la superbe chanson de feu Melhem Barakat ‘‘Ala Babek’’, interprétée avec beaucoup d’émotion et de force.

Source : communiqué.

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