Sofiane Bouhdiba, professeur de démographie à l’Université de Tunis, vient de publier un essai socio-historique intitulé ‘‘Le côté obscur de la médecine : Mauvais médecins et médecins mauvais, de l’antiquité à nos jours’’, aux éd. L’Harmattan, à Paris.
Depuis toujours, le médecin incarne l’érudit, le sage, le sauveur. Il est en principe porteur d’un savoir qui lui donne de grandes responsabilités, et en premier lieu celle de guérir ses semblables. Seul hic, peut-être : le savoir ne suivant pas toujours, le médecin peut être tenté de recourir à des pratiques déviantes, faisant fi du principe hippocratique Primum non nocere.
Le médecin peut nuire, assurément. Et ce sont précisément ces nuisances que Sofiane Bouhdiba propose d’examiner dans ce livre, ce qui l’amènera à une subtile distinction entre le mauvais médecin et le médecin mauvais.
Dans un crescendo du mal, du charlatan débonnaire au tueur froid, l’auteur nous invite à un étonnant voyage dans les méandres de la médecine.
Sofiane Bouhdiba, professeur de démographie à l’Université de Tunis, est un spécialiste mondial de l’histoire de la mortalité. Consultant aux Nations unies, il a eu l’occasion d’observer sur des terrains particulièrement difficiles les succès rencontrés par les équipes médicales lors de grandes catastrophes humanitaires. Il a également côtoyé la misère du médecin, et son échec face à la mort d’autrui. Fort de cette douloureuse expérience, il nous propose dans son présent ouvrage une vision originale mais bien pessimiste de la médecine, selon une perspective historique.
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