La municipalité de Sousse a procédé hier, lundi 5 août 2019, à la démolition de constructions illégales sur le domaine public maritime, notamment la villa pieds dans l’eau d’un célèbre footballeur de Sousse, qui vient de rentrer au bercail après avoir évolué pendant 10 ans dans des clubs étrangers.
Ce n’était pas tâche facile pour les conseillers municipaux, d’autant que dans d’autres villes, on peine encore à faire appliquer les décisions de démolition, lorsque celles-ci concernent les constructions appartenant à de riches ou influents propriétaires.
Dans certaines municipalités, on parle de pressions exercées par les autorités locales et régionales, voire même partisanes, dans d’autres on parle même d’affaires de corruption. Des dossiers relatifs à de pareilles affaires ont été présentés à l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC).
C’est pour tout cela que la démolition, hier, des villas situées en bord de mer a été applaudie par les habitants et que la municipalité de Hammam-Sousse s’est félicitée de cet acte de citoyenneté active, en commentant : «Libération du domaine public maritime», en précisant que des mesures exceptionnelles ont été prises pour effectuer cette opération, notamment avec la participation de la police et de garde maritime.
On espère que de pareilles actions seront menées dans d’autres communes, notamment à Carthage où les activistes de la société civile ont récemment tiré la sonnette d’alarme à propos des constructions illégales érigées sur des terrains à grande valeur archéologique, qui plus est, protégés dans le cadre d’un accord entre l’Etat tunisien et l’Unesco.
Y. N.
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