Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «violences volontaires en réunion à raison de l’orientation sexuelle de la victime», après la plainte déposée, samedi 10 août 2019, par Nidhal Belarbi, porte-parole de l’association tunisienne Shams, défendant les droits des homosexuels, agressé la veille dans le quartier de la Bastille à Paris (France).
Réfugié en France depuis plus d’un an, Nidhal Belarbi, ancien arbitre la Ligue 1 de footbll, avait fui la Tunisie, où il avait été condamné pour son homosexualité. Suite à cette condamnation, il a perdu son travail et a été agressé plusieurs fois, notamment par sa famille, qui l’a renié.
Le militant LGBT et porte-parole de Shams a porté plainte après cette agression à caractère homophobe, indique le comité Idaho France de lutte contre l’homophobie, qui a diffusé l’information hier, dimanche 11 août.
«Un homme qui l’avait déjà agressé en Tunisie en 2013 l’a reconnu dans la rue. Il a ramené trois autres personnes pour attaquer Nidhal en proférant des insultes homophobes», affirme le comité Idaho France dans son communiqué, en affirmant que l’agresseur était revenu à la charge, même quand Nidhal, blessé, était dans le véhicule des pompiers.
Selon Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, et qui héberge Nidhal Belarbi, en attendant qu’il obtienne un logement, l’agresseur n’en est pas à sa première agression du genre. Ce dernier travaille à la sécurité d’un bar du coin, selon la même source.
De son côté, Alexandre Marcel, président du comité Idaho, demande à la Ville de Paris de suspendre la licence d’exploitation de ce bar-café, «tant que le patron continuera à embaucher et à financer les agresseurs homophobes», déplore-t-il.
Nidhal souffre de nombreuses contusions aux côtes et au cou, qui ont nécessité la pose d’une minerve.
Y. N.
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