L’un des principaux problèmes actuels de l’économie tunisienne réside dans l’affaiblissement de la majorité des secteurs d’activité où est engagé l’essentiel du tissu des entreprises. Seul le secteur des services marchands continue de résister à la menace d’une dépression annoncée.
Par Atef Hannachi *
Les cycles économiques passent généralement par les phases suivantes : l’expansion; la récession; la dépression ; puis la reprise ou la récupération.
Ces cycles économiques diffèrent d’un secteur à un autre au niveau de l’économie d’un pays. Certains cycles enregistrent des expansions alors que d’autres connaissent des récessions.
La force de l’économie d’un pays donné réside dans l’existence de secteurs en expansion qui contribuent à la croissance générale et d’autres qui sont arrivés à maturité et sont en déclin.
Le problème actuel en Tunisie réside au niveau de l’affaiblissement de la majorité des secteurs d’activité où est engagé l’essentiel du tissu des entreprises.
La majorité de ces secteurs enregistre, depuis le début de cette année 2019, une croissance négative. Seul celui des «autres services marchands» enregistré une croissance et soutient l’économie. Mais ce secteur est exposé aux menaces de la mondialisation, notamment l’exacerbation de la concurrence sur certaines activités.
Résultat : en 2013, les échanges des services de la Tunisie avec l’Union européenne (UE) ont représenté 68% du total des services en termes d’exportations et 64% en termes d’importations contre respectivement 76% et 71% en 2009. La baisse est notable et elle a du s’aggraver au cours des six dernières années
Par ailleurs, l’évolution des importations de services peut affecter la croissance du PIB national et de l’économie tunisienne dans son ensemble. L’Etat a donc intérêt à intervenir par des mesures de soutien à ce secteur à valeur ajoutée.
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