Dans un long statut facebook, publié hier, dimanche, 1er septembre 2019, sur son compte personnel, le business angel Cyril Grislain a critiqué, à sa manière, l’un des candidats à la présidentielle tunisienne les plus controversés : Nabil Karoui.
En effet, le franco-tunisien a raconté un lointain épisode, qu’il a qualifié de «crucial», remontant à 2011, et plus précisément au 22 janvier, quelques jours seulement après à la chute de l’ancien président de la république, Zine El-Abidine Ben Ali.
Grislain, qui était alors membre de la «Cellule de Communication» du Premier ministre de l’époque, Mohamed Ghannouchi, affirme que ce jour-là, Nabil Karoui débarqua, sans qu’il ne soit sollicité, à la Kasbah afin d’essayer d’expliquer à cette cellule «comment elle devait s’y prendre pour dégager la manifestation devant la Kasbah, faire en sorte que le gouvernement reprenne le pouvoir, et une série d’actions visant à rétablir l’ordre».
Plus tard, raconte le business-man, il surprit le patron de Nessma en train de signifier à Mohamed Ghannouchi qu’il n’y avait que lui qui puisse en faire «le Président», et ce «sous un ton mélangeant menaces et séduction».
Remettant explicitement en question la sincérité de Nabil Karoui, son intégrité morale et son amour du peuple, entre autres, Cyril Grislain affirme que si ça n’avait tenu qu’à lui, les Tunisiens ne seraient pas libres aujourd’hui.
Par ailleurs, Grislain n’a pas manqué de critiquer «le timing judiciaire» douteux relatif à la décision d’incarcérer le candidat à la présidentielle. Une décision survenue, près d’un mois seulement avant le jour du scrutin, prévu pour le 15 septembre.
Cherif Ben Younès
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