Le calvaire que nous endurons, en Tunisie, à la suite de chaque pluie torrentielle, comme ce fut le cas hier, mardi 9 septembre 2019, dans la Grand-Tunis, est le résultat de la vétusté de notre infrastructure et de nos écarts de comportement.
Par Mohamed Salah Hmaidi *
Je ne sais pas pourquoi nous nous étonnons chaque année, et chaque fois qu’il y a une forte pluie, des dégâts qui nous arrivent !!!
Nous-sommes nous demandés:
– avons-nous des trottoirs bien couverts et étanches selon les règles de l’art pour que les eaux de ruissellement puissent aller se déverser dans les égouts, non mélangées avec la boue, et qui, partant, va obstruer les canalisations ?!
– avons-nous des canalisations suffisamment larges pour absorber les quantités d’eau tombées du ciel, en un temps record, même dans les quartiers lotis et construits récemment ?!0
– évitons-nous le jet des déchets de tous genres et de toutes les tailles dans les regards, les caniveaux et les vallées de ruissellement des eaux pluviales ?!
– procédons-nous régulièrement au nettoiement et curage des égouts pour préserver leur capacité d’absorption des eaux pluviales afin qu’ils ne crachent pas leur trop-plein qui ira inonder les artères de la ville, ses places publiques, les caves de ses bâtiments et même les rez-de-chaussée entiers des habitations ?!
– avons-nous bien veillé au respect de la réglementation interdisant la construction dans les lits des oueds, construction qui constitue une agression contre la nature et qui la pousse à se venger un jour ou un autre par des inondations dévastatrices ?!
Si nous ne répondons convenablement et sans langue de bois à ces questions nous, ne nous étonnerons plus du calvaire que nous vivons à chaque pluie abondante, particulièrement à l’arrivée de l’automne. Nous devons nous atteler, dès demain, à rattraper le retard que nous accusons dans ce domaine.
* Juriste, ancien Pdg de nombreuses entreprises et expert international en droit des instances régulatrices des marchés financiers.
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