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Pommes de terre avariées importées de Turquie: ce n’est pas moi c’est l’autre!

L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a lancé, le 9 septembre 2019, un appel aux autorités pour interdire l’importation de produits agricoles non autorisés et garantir la sécurité des produits importés. Cependant, les déclarations s’entrechoquent entre les uns et les autres.

Cet appel cible particulièrement le ministère du Commerce pour qu’il garantisse la transparence et rassure le public, en présentant les certificats de contrôle sanitaire attestant de la sécurité des produits importés, ceci en réaction à la polémique sur l’importation de pommes de terre avariées.

Aussi, l’UTAP a-t-elle recommandé l’activation de la Commission nationale de l’importation, et la non-autorisation de l’importation des produits agricoles qu’elle interdit. Elle a également appelé à renforcer toutes les semences sélectionnées de Tunisie.

L’organisation précise que les pommes de terre importées de Turquie, le 14 août dernier, «sont avariées et constituent un danger tant pour la santé humaine que pour le sol». En effet, les analyses des laboratoires ont démontré qu’elles sont impropres à la consommation et qu’elles sont atteintes de maladies fongiques représentant un risque pour la santé humaine, et sont susceptibles de polluer le sol lors de leur utilisation comme semences.

A ce sujet, Abdelmajid Ezzar président de l’UTAP aurait qualifié cette importation de «terrorisme alimentaire pratiqué par le ministère du Commerce».

Le ministère de l’Agriculture a réagi en faisant savoir que l’importation relève du ministère du Commerce, alors qu’une source de ce dernier département a fait remarquer qu’il a joué son rôle en contrôlant le produit turc importé.

Jugé principal organisme chargé dernièrement de l’importation de ces pommes de terre, l’Office du commerce tunisien (OCT) a catégoriquement réfuté cette importation de Turquie. Mais qui est donc le fautif, si faute il y a eu ? Une enquête diligentée par une une partie indépendante pourrait nous aider à y voir plus clair, au-delà des postures et des querelles de clochers…

A. M. (avec Flehetna).

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