Le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, estime que Moncef Marzouki, candidat de Harak Tounes à la présidentielle anticipée, aurait du sortir par la grande porte et retirer sa candidature au profit d’Abdelfattah Mourou.
«Il n’a pas eu assez de voix pour se faire élire et s’est obstiné à rester dans la course pour le Palais de Carthage», a indiqué Ghannouchi, hier soir, mardi 17 septembre 2019, sur la chaîne islamiste, Zitouna TV, en parlant de Moncef Marzouki.
Le chef d’Ennahdha a précisé qu’il pensait que les «forces révolutionnaires» allaient retirer leurs candidatures pour que Mourou passe au 2e tour de la présidentielle anticipée, ajoutant que le candidat d’Ennahdha avait toutes ses chances et que Moncef Marzouki aurait dû réaliser qu’il avait peu de chance de se faire élire.
«Lorsque son parti a annoncé la veille de l’élection du dimanche 15 septembre 2019, qu’il avait un message important à transmettre à ses partisans, nous pensions que le Harak allait annoncer le retrait de Moncef Marzouki. Au final, il n’a pas gagné les voix nécessaire pour passer au 2e tour et a constitué un obstacle pour Mourou. Il aurait mieux fait de sortir par la grande porte», a-t-il insisté.
Rappelons que AbdelFattah Mourou s’est contenté de la 3e position avec 13% des voix. Kaïs Saïed et Nabil Karoui vont s’affronter au 2e tour.
On notera, au passage, que Ghannouchi continue de ranger Ennahdha dans la case des «forces révolutionnaires», alors que le mouvement islamiste est au pouvoir depuis janvier 2012 et qu’il a été «dégagé» lui aussi par le vote anti-système de dimanche dernier, 15 septembre.
Y. N.
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