L’auteur raconte dans ce billet l’un de ces retards devenus récurrents et inévitables à chaque fois que l’on prend un vol de la compagnie nationale Tunisair ou de sa filiale Tunisair Express. Ces retards sont devenus d’une telle banalité qu’on hésite à les rapporter. Mais l’auteur a tenu à le faire : une autre bouteille à la mer.
Par Samir Messali *
Mauvaise surprise, jeudi 19 septembre 2019, pour les passagers du vol UG 1758 de Tunisair Express, qui a priori porte mal pas son nom.
Ce vol, qui devait partir de Tunis vers Palerme à 10h30 du matin, n’est parti en fin de compte qu’à 17H40 enregistrant ainsi plus de 7 heures de retard. Les passagers, dont certains ont eu des malaises, n’ont eu droit qu’à des boissons gazeuses et de l’eau pas fraîche vers 13H30 et à un sandwich vers 16H30.
Beaucoup de travailleurs tunisiens notamment en Sicile figurent parmi les passagers et ils devront a priori passer leur nuit à Palerme avec ce que cela pourrait leur coûter pour rejoindre le lendemain matin des villes comme Ragusa ou Messine.
D’habitude, cette catégorie de nos concitoyens préfèrent prendre le ferry qui leur permet de transporter plus de bagage et qui leur coûte nettement moins cher sauf que depuis fin août les deux compagnies italiennes qui assurent cette traversée affichent complet. D’ailleurs, l’une d’elles proposait, samedi dernier, quelques postes au prix de 450 DT aller-simple au lieu de 140 DT en temps normal.
On peut comprendre que notre compagnie nationale, comme d’ailleurs la plupart de entreprises publiques, souffre de problème graves dus à des déséquilibres financiers chroniques, mais donner une information claire et précise et à temps pour les passagers et leur offrir le minimum de services pourrait leur aider à prendre leur mal en patience sans pour autant que cela aggrave les finances de cette entreprise.
* Expert financier et écrivain.
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