La faillite de Thomas Cook est désormais officielle. Le géant britannique du voyage est immédiatement mis en liquidation. Les centaines de milliers de ses clients se trouvent ainsi bloqués au quatre coins du monde. En Tunisie aussi…
Par Marwan Chahla
L’histoire de 178 ans d’activité de Thomas Cook a connu sa fin pitoyable. Hier, dimanche 22 septembre 2019, à minuit, le verdict est tombé: le voyagiste britannique a été déclaré en cessation de paiement. La réunion de la dernière chance, à laquelle ont pris part actionnaires, créanciers et repreneurs potentiels, n’y a rien changé: le tour-operator britannique a donc été immédiatement mis en liquidation.
Un plan de sauvetage destiné à venir en aide aux clients
L’Autorité de l’aviation civile (CAA, en anglais) britannique, qui redoutait pareil scénario, a tout de suite mis en œuvre son plan de sauvetage destiné à venir en aide aux clients de Thomas Cook disposant d’une couverture de Licence d’organisateur de voyage aérien (Air Travel Organiser’s Licence, ATOL, en anglais). Cette autorisation est un plan de protection financière qui offre une garantie à la plupart des voyages aériens organisés par des entreprises de voyage basés au Royaume-Uni.
Cela veut dire que les clients de Thomas Cook bénéficiant de cette couverture ATOL et pouvant le prouver seront pris en charge entièrement par la CAA: cette dernière assumera le règlement de leurs notes auprès des hôtels où ils ont séjourné et paiera également les frais de leur voyage de retour au pays.
Le gouvernement de Londres doit trouver la solution à ce cauchemar
Pour les autres vacanciers britanniques, c’est au gouvernement de Londres de trouver la solution à ce cauchemar où se débattent les clients de Thomas Cook actuellement en vacances à travers le monde entier. Ce gigantesque pont aérien pour le rapatriement de 160.000 ressortissants britanniques bloqués à l’étranger et les autres frais en coûteront au Trésor britannique quelque 600 millions de livres sterling, soit 2,142 milliards de dinars tunisiens.
Notre pays, dans tout cela, aura peut-être le plus grand mal à se faire entendre. En tout état de cause, s’il n’y a pas règlement de factures des clients de Thomas Cook, il s’agira bien évidemment d’une perte pour nos hôteliers et autres prestataires de services tunisiens. Le plus dur serait également de trouver au plus vite un remplaçant au voyagiste britannique qui, rappelons-le, a été le premier TO européen à reprogrammer la destination Tunisie, en 2017, et à apporter un appui appréciable à la relance de l’activité touristique tunisienne.
Article lié:
Donnez votre avis