Le projet de réforme des centres techniques sectoriels en Tunisie a été l’objet d’un atelier tenu ce mardi 24 septembre 219 au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), organisé par le ministère de l’Industrie et des PME en partenariat avec la délégation de l’Union européenne en Tunisie.
L’atelier a pour objet de présenter les résultats d’une étude élaborée dans le cadre du programme P3A pour la reforme des centres techniques sectoriels.
Dans son allocution d’ouverture, Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME a affirmé que le secteur industriel en général et manufacturier en particulier revêt une grande importance économique. Il est la locomotive de l’économie nationale avec 17% du PIB, 20% des emplois.
Cette importance fait des centres techniques sectoriels un acteur majeur du développement industriel d’autant qu’ils ont su développer au fil des années une expertise nationale de grande importance qui a fait que leur intervention est demandée par plusieurs pays arabes et africains. Ils sont aussi le premier jalon réussi du partenariat public privé. Le ministre a ajouté qu’il est aujourd’hui nécessaire d’évaluer leur parcours et d’engager une réflexion sur leur avenir afin de les repositionner pour qu’ils jouent pleinement leur rôle.
Hichem Elloumi, vice-président de l’Utica a souligné que depuis déjà de nombreuses années, des traditions de collaboration ont été établies entre les secteurs public et privé dans l’objectif de promouvoir l’entreprenariat, le développement des entreprises et la consolidation de leur compétitivité et par conséquent, de l’économie dans son ensemble.
Les centres techniques, a ajouté M. Elloumi, sont l’un des principaux outils mis en place afin de relever les défis de compétitivité et de croissance. Ils sont l’organe le mieux indiqué pour permettre à l’entreprise d’être au diapason de la technologie, de renforcer ses capacités compétitives et disposer d’une attitude permanente d’adaptation et d’innovation.
Dans un contexte d’ouverture, de mondialisation et de concurrence acharnée, de transition vers la quatrième révolution industrielle, l’industrie 4.0, les centres techniques doivent d’ailleurs être la véritable tête pensante de cette transition technologique.
Le vice-président de l’Utica a ajouté que l’étude, objet de l’atelier, a détecté des défaillances et des dysfonctionnements au sein de ces centres qui font que leur apport, en tant qu’appui au développement de l’industrie, ne correspond plus aux attentes des secteurs professionnels ni à celles du Ministère de l’Industrie et des PME.
Ces défaillances, comme le révèle l’étude sont essentiellement d’ordre structurel et trouvent leur origine profonde dans l’inadaptation du statut juridique des centres et du personnel; et ces handicaps doivent être levés sans délais.
M. Elloumi a conclu en souhaitant que les recommandations de cette étude servent à mettre en place les réformes nécessaires pour faire des centres techniques le pilier de l’infrastructure nationale de la qualité, de réels moteurs pour l’innovation et la compétitivité, condition sine qua non de la promotion de nos exportations, seul salut pour l’économie nationale.
Jean Ayoub, chef de mission et responsable de l’équipe qui a réalisé l’étude, a présenté la situation actuelle des centres techniques, leurs points forts, les handicapes qui entravent leur développement et les résultats qu’ils ont enregistré.
Gerald Audaz, chef de section développement économique à la délégation de l’Union européenne à Tunis a souligné la volonté des deux parties, tunisienne et européenne, de développer le partenariat bilatéral ajoutant qu’un marché ouvert n’est pas toujours synonyme d’accès facile pour les produits. Il a mis l’accent sur l’importance du respect des normes techniques et environnemental et sur la compétitivité des entreprises affirmant que la raison d’être des centres techniques et de fournir l’appui nécessaire aux entreprises pour relever tous ces défis.
Source : communiqué.
Donnez votre avis