La fermeture définitive, le 7 août 2019, de l’unité polluante de la production du triple super phosphate (TSP), relevant de la Société industrielle d’acide phosphorique et d’engrais (Siape) à Sfax, risque d’entraîner dans son sillage d’autres entreprises et de les obliger à mettre la clef sous la porte.
C’est le cas de la Société tuniso-indienne des engrais (Tifert). Selon son Pdg, Houcine Miri, la décision du gouvernement de fermer l’usine Siape a généré, dans une première étape, la suspension de travail de la société, depuis un mois, et risque de provoquer, sa prochaine fermeture.
D’après lui, les ouvriers du Groupe chimique tunisien (GCT) dont relève la Siape refusent de rendre des services vitaux pour l’entreprise. Il a déclaré aux médias que cette situation, pour peu qu’elle se poursuive, va aggraver la situation de Tifert qui pourrait ne pas pouvoir payer ses ouvriers d’ici la fin de ce mois. Il reconnaît toutefois que des efforts sont déployés par les autorités régionales et centrales pour trouver une solution.
Le Pdg de la société a lancé un SOS pour demander une intervention d’urgence car il y a un risque réel de faillite qui guette son projet.
Il faut reconnaître que Tifert n’est pas au bout de ses peines. Créée, en 2013, en partenariat le GCT et deux sociétés indiennes détenant 30%, cette joint-venture, implantée à Sfax, a connu dès son démarrage des problèmes. Ses pertes ont atteint, en 2016, 400 MDT. La situation de cette entreprise qui emploie 454 cadres devait s’améliorer ensuite avec le rééchelonnement de sa dette et l’engagement du GCT à l’approvisionner régulièrement en quantités suffisantes de phosphate.
La société, qui fonctionnait à hauteur de 25% de sa capacité au début, a commencé à reprendre des couleurs en 2017 jusqu’à la fermeture de la Siape.
Khémaies Krimi
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