Le Club africain (CA) a régularisé des litiges avec d’anciens joueurs et des clubs, d’un montant de 13 millions de dinars tunisiens (MDT), mais il lui reste encore à éponger un gros paquet de dettes, estimé à 18 MDT.
Par Hassen Mzoughi
Se substituant au club concerné qui s’est contenté auparavant d’avancer des chiffres globalement vagues, la Fédération tunisienne de football (FTF) a donc pris sur elle l’initiative de divulguer ces montants, avec l’autorisation du CA, précise l’instance fédérale.
Pourtant le club aurait dû communiquer clairement et plus tôt sur ses dettes, principalement à l’adresse des sympathisants, des mécènes, des supporteurs, pour éviter les quiproquos et les malentendus et obtenir peut-être des soutiens qui auraient pu atténuer le poids des problèmes. D’autant que tout le monde au sein de la famille clubiste n’accorde un crédit total aux chiffres plus ou moins réels communiqués par les dirigeants. D’où justement les suspicions, les préjugés, voire les clashes entre les parties prenantes, d’où encore les manœuvres de Slim Riahi qui projette de rebondir au Parc Mounir Kebaili, où un courant lui accorde toujours le «préjugé favorable» pour régler tous les problèmes en un claquement des doigts.
La situation reste critique
L’ancien président, qui est à l’origine ds problèmes financiers actuel du club du fait de sa mauvaise gestion, participera-t-il, comme le souhaitent beaucoup, au fonds crée pour régler les conflits ? Remboursera-t-il au moins les 750.000 euros revenant à l’Olympique Marseille suite au transfert de Saber Khalifa (plus les pénalités de retard et autres frais de procédures), les 850.000 dollars pour le joueur Fabrice Ondama et 1,463 MDT pour Yoann Touzghar, soit quelques litiges datant de sa présidence ?
Le comité directeur actuel, dirigé par Abdessalem Younsi, avait contribué à hauteur de 10 MDT en 15 mois. Or la situation reste critique. Le club devra régler 12 dossiers avant la fin de l’année en cours, afin d’éviter des pénalités pouvant aller jusqu’à la relégation en deuxième ligue, d’autant que les délais sont pour la plupart très courts.
Pour remédier à une situation très délicate, l’épée de Damoclès restant suspendue sur la tête du CA, un compte bancaire sera mis en place sous l’autorité de la FTF pour couvrir les frais de conflits. On ne dit pas comment sera fiancé ce fonds de sauvetage. Un comité animé par les présidents de la FTF (Wadii Al Jari) et du Club africain (Abdessalem Younsi) ainsi que trois membres non affiliés au comité directeur actuel (Maher Snoussi, Mounir Balti et Mehdi Gharbi) s’occupera par ailleurs de gérer les dossiers de litiges.
Les sanctions agitées par la Fifa seront-elles évitées ?
Le CA a perdu énormément de temps à rêver d’un «geste» de Slim Riahi, alors que le bonhomme n’a jamais eu l’intention de réparer ses erreurs. Les anciens dirigeants, très peu volontaristes, ont regardé ailleurs. Les retards accumulés avec tous les impacts financiers collatéraux seront-ils récupérés par ce fonds et ce comité dans les délais impartis ?
Les Clubistes annoncent qu’ils sont arrivés à un arrangement avec le joueur zimbabwéen Rusike, et que la Fifa a insisté sur l’obligation pour la partie clubiste d’honorer l’échéancier du règlement avec des montants qui seront versés au joueur aux mois d’octobre et décembre prochains.
Mais est-on si certain que tous les dossiers seront réglés dans les délais, avant que ne tombe justement d’autres fatales sanctions.
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