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Présidentielle : La Haica inflige 80.000 DT à Nessma, pour publicité politique en faveur de Karoui et contre-propagande à l’encontre de Saïed

Dans un communiqué paru aujourd’hui, 1er octobre 2019, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a annoncé qu’elle a décidé d’infliger une amende de 80.000 dinars tunisiens (DT) à la chaîne de télévision privée, Nessma, «pour avoir fait de la publicité politique au candidat à la présidentielle, Nabil Karoui, ainsi qu’une contre-propagande à l’encontre de son concurrent, Kaïs Saïed».

C’est l’épisode du 24 septembre 2019 de l’émission Ness Nessma qui fait l’objet de cette sanction. Un épisode au cours duquel, la chaîne a fait preuve de «désinformation» à but électoral, selon la Haica.

Dans son communiqué, la Haica a indiqué que l’épisode en question comprenait «la diffusion d’une photo de M. Saïed accompagnée du slogan du parti Ennahdha, sur un fond bleu, ainsi que l’inscription de son nom en bleu, la couleur adoptée par ledit parti, tout en indiquant que le mouvement Ennahdha le soutient». En outre, lit-on encore, «le présentateur a confirmé que Kaïs Saïed est le candidat officiel de ce parti, alors qu’il est, en réalité, indépendant».

«En revanche, l’image de son concurrent, Nabil Karoui, a été promue, dans un contexte positif, au moment d’en parler, ce qui est contraire aux exigences de la loi», ajoute le communiqué.

Rappelons que Nabil Karoui n’est autre que l’un des propriétaires de la chaîne sanctionnée. Candidat au 2e tour de la présidentielle, il est en détention préventive dans le cadre de poursuites judiciaires pour évasion fiscale, corruption financière et blanchiment d’argent.

La nouvelle amende est la énième infligée par la Haica à Nessma, qui diffuse illégalement depuis 2014 et qui n’a pas payé les précédentes amendes et il y a peu de chance qu’elle paye cette dernière, car Nabil Karoui et son frère et associé, Ghazi, poursuivi lui aussi dans les mêmes affaires et en fuite depuis le 23 août dernier, n’ont jamais reconnu la Haica. Ce sont ce qu’on est en droit d’appeler des hors-la-loi.

C. B. Y.

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