Poursuivant sur sa lancée «indépendante», le mouvement 3ich Tounsi d’Olfa Terras n’en a cure des qu’en dira-t-on. Tête baissée, la liste «anti-systémiste», sentant son heure de gloire proche, fonce tout droit dans la brèche dégagiste du 15 septembre 2019, et ne s’occupe que de son message… Et elle s’en donne les moyens…
Hier, mardi 1er octobre 2019, 3ich Tounsi a décroché l’honneur insigne d’attirer l’attention de trois médias internationaux de très grande renommée: l’agence de presse AFP, de la chaîne France 24 et de l’International Business Times *. Le même article a fait les louanges de ce parti indépendant qui brandit «le carton jaune à la face des partis» établis.
Le reportage rappelle, sans trop insister, comment, de l’action de mécénat culturel et sportif, le mouvement s’est transformé en organisation politique et que là, étant donné que Mme Terras a les moyens financiers nécessaires, elle peut espérer obtenir des sièges à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP)– une vingtaine ou plus, selon certains sondages !
Une petite formule par-ci, une autre par-là, le tour est joué pour les militants de 3ich Tounsi et le citoyen ordinaire est convaincu. Qui peut résister à leur «N’ayez pas peur, nous ne sommes pas un parti» ? Qui peut résister à la promesse qu’une fois à l’ARP les représentants de 3ich Tounsi gommeront l’immunité parlementaire et aboliront d’autres privilèges dont bénéficient les députés ?
Le discours est facile et porteur. 3ich Tounsi, fondé en avril 2018, a senti le vent dégagiste se lever. Il a senti le tsunami venir: toutes les enquêtes d’opinion disaient, depuis un certain temps déjà, que les Tunisiens en avaient assez de la corruption, du copinage, du népotisme et du favoritisme. Olfa Terras – et, très certainement, son époux français, Guillaume Rambourg – ne pouvait laisser passer cette chance… de capitaliser sur ce ras-le-bol généralisé.
À sa manière, avec son style particulier et ses moyens financiers, le couple Terras-Rambourg a ainsi opéré cette transformation de l’intérêt porté au culturel et au sportif pour le politique…
Dans un pays qui est en train de tout apprendre de la pratique démocratique, cela a semblé faisable à Mme Olfa Terras et ceux qui l’entourent.
Marwan Chahla
Note:
*Pour rappel pour nos lecteurs qui ne connaissent pas l’International Business Times, ce journal en ligne économique, créé en 2005, comporte sept éditions nationales rédigées en quatre langues (anglais, chinois, japonais et italien). Cette publication est propriété du groupe IBT Media, qui est également propriétaire du magazine Newsweek. Selon Alexa, en décembre 2014, l’International Busines Times s’est placé troisième des journaux économiques en ligne les plus visités et le 408e des sites web les plus consultés aux États-Unis (Source: Wikipédia).
Donnez votre avis