La force publique est intervenue hier soir, jeudi 17 octobre 2019, pour faire sortir l’imam radical Houcine Laabidi d’un espace de la mosquée de la Zitouna, qu’il avait illégalement occupé. Il s’agit du même imam limogé en 2012 et dégagé en 2015, suite à une décision du tribunal administratif.
Le ministère des Affaires religieuses a précisé, aujourd’hui, dans un communiqué que Houcine Laabidi a pu accéder à cet espace de la mosquée, hier matin, suite à un jugement lui permettant de récupérer des affaires lui appartenant. Il s’est ensuite installé dans un bureau refusant de quitter les lieux !
Cet imam radical se présente comme président des cheikhs de la Zitouna, une structure qui n’existe pas légalement et qui n’est pas reconnue par les autorités, précise encore le ministère.
Houcine Laabidi, devenu imam salafiste au lendemain de la révolution tunisienne (janvier 2011), avait été limogé en 2012 de la mosquée Zitouna, pour ses appels à la haine et au meurtre des artistes et des «mécréants». Il avait cependant occupé illégalement le siège de la Khaldounia, dans la Médina de Tunis, jusqu’en mars 2015.
Laabidi et ses partisans ont attendu la victoire, bien que mitigée, du parti islamiste Ennahdha aux législatives du 6 octobre pour refaire surface et, de nouveau, faire parler d’eux, pratiquement de la même manière, en prenant d’assaut les lieux de culte, leur espace de prosélytisme et de propagation de leur radicalisme religieux.
Ennahdha, qui se targue d’avoir opéré une séparation entre l’activité politique et le prosélytisme religieux, devrait calmer les ardeurs de ses troupes, pressées d’en découdre de nouveau avec une société qui résiste à leur islamisme intolérant et agressif…
Y. N.
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