Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2019) se tiendront du 26 octobre au 2 novembre 2019 dans différents espaces de la capitale, dans les régions et dans les prisons. Malgré la disparition entre deux sessions de son directeur feu Néjib Ayed, l’équipe des JCC a relevé le défi de continuer et promettent une édition exceptionnelle aux amoureux du grand écran.
Par Fawz Ben Ali
Le comité directeur et artistique des JCC 2019 a organisé une conférence de presse le vendredi 18 octobre 2019 à la Cité de la Culture afin de dévoiler le programme complet et les nouveautés de cette édition qui portera le nom de Néjib Ayed en signe d’hommage à sa carrière et à tout ce qu’il a apporté aux JCC durant les trois dernières éditions qu’il a dirigées.
Le 7e art dans tous ses états
Après avoir observé une minute de silence à sa mémoire, la conférence a démarré avec un mot de bienvenue de la directrice du Centre national du cinéma et de l’image (CNCI) Chiraz Laatiri qui a commencé par rendre hommage à Néjib Ayed pour avoir réussi à former une équipe soudée à qui il a transmis sa passion pour le cinéma et qui a continué à travailler d’arrache-pied après sa disparition afin de mener à bien cette édition.
La directrice du CNCI, partenaire majeure des JCC, a donné les grandes lignes de cette édition qui comprendra une variété de sections et de rencontres. La compétition officielle sera répartie sur 4 catégories (longs-métrages de fictions, longs-métrages documentaires, courts-métrages de fiction et courts-métrages documentaires).
Différentes sections parallèles sont au programme comme «La diaspora», «Regard sur le cinéma tunisien», «Séances spéciales», les habituels «Focus» dans lesquels on trouve cette année le Liban, le Nigeria, le Japon et le Chili.
Le festival propose aussi de débattre les films dans le cadre des «Carthage talks», et au programme également «Carthage digital» qui s’intéresse aux relations entre le 7e art et les industries digitales, ainsi que la nouvelle section «Caméra d’Afrique» en partenariat avec la Cinémathèque tunisienne dédiée aux anciens films restaurés.
Les JCC seront présentes cette année également dans 4 villes en dehors de la capitale (Bizerte, Mahdia, Gafsa et Jendouba); un programme de projections est aussi prévu dans 7 prisons (Manouba, Mornaguia, Borj Erroumi, Saouaf, Sidi Hani, Messadine et Kasserine), que la direction du festival annoncera lors d’un point de presse le mercredi prochain.
Le cinéma du sud à l’honneur
Najet Nabli Ayed (veuve de Néjib Ayed), coordinatrice auprès du bureau directeur des JCC, a annoncé que différents hommages à Néjib Ayed auront lieu tout au long de cette édition, notamment à travers la projection des films dans lesquels il a participé, une cérémonie hommage qui se tiendra le dimanche 27 octobre (le lendemain de l’ouverture) à la Cité de la Culture, ainsi qu’un film réalisé par les étudiants de l’Académie d’art de Carthage et qui sera présenté sur l’avenue Habib Bourguiba.
D’autre part, le directeur de la communication Hichem Belkhamsa a rappelé que le comité directeur et artistique des JCC tient toujours à préserver l’identité arabe et africaine du festival à travers un programme qui met à l’honneur le cinéma du sud. Il a par la même occasion souligné que 80% des préparatifs pour cette édition ont été bouclés avant le décès de Néjib Ayed, et la relève a été assurée par une grande équipe composée majoritairement de jeunes. Hichem Belkhamsa a également révélé que 343.000 billets ont été vendus l’année dernière, un chiffre impressionnant que seul le festival le plus populaire du pays peut réaliser.
Un autre chiffre très positif a été révélé durant cette conférence, et qui concerne la participation féminine dans la compétition officielle du festival. Ainsi 14 cinéastes femmes étaient présentes l’année dernière, et 19 cette année, dont la réalisatrice saoudienne Shahad Ameen qui présentera son film ‘‘Scales’’ en première arabe dans le cadre de la compétition officielle des longs-métrages de fiction.
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