Les nouvelles ne sont pas bonnes concernant l’état de santé de Kamel Gosrani, le brigadier de chasse, blessé en septembre dernier, par une balle tirée à bout portant par un braconnier, qu’il avait empêché de poursuivre son activité illégale, à Om El-Achiech, à l’ouest de Matmata (Gabès).
C’est ce qu’affirme Abdelmajid Dabbar, président de l’Association Tunisie écologie (ATE), qui a été plusieurs fois au chevet de son ami depuis cet incident, le 4 septembre 2019.
«L’état de santé de notre ami Kamel Gosrani, le brigadier de chasse de Gabès, n’est pas rassurant. L’amputation de sa jambe et le risque d’une crise cardiaque ne seront pas écartées», rapporte M. Dabbar, en ajoutant que les analyses effectuées lors du contrôle médical ont révélé une infection très sérieuse et grave à sa jambe droite opérée.
«Demain après-midi et au plus tard jeudi matin, un staff médical va siéger spécialement sur son cas pour prendre une décision sur la faisabilité d’une opération en urgence à Sfax ou dans des hôpitaux étrangers. Une infection interne, non détectée pendant les 15 jours à l’hôpital militaire de Tunis, ni le jour de son contrôle à Sfax, 3 semaines après l’opération, vu les 7 heures de plusieurs déplacements pour arriver à l’hôpital de Sfax, la délicatesse de la blessure par du plomb et les fibres de ses vêtements qui restent encore dans ses muscles très abîmés», a encore écrit l’activiste.
Et d’ajouter : «Kamel Gosrani, porteur de l’uniforme national, avait subi un accident de travail pour la sauvegarde de notre patrimoine naturel, par sa qualité professionnelle de brigadier de chasse de la zone la plus agressée par le braconnage en Tunisie, de jour comme de nuit et au cours de toute l’année».
Tout en remerciant ceux et celles qui sont inquiétés et ont manifesté leur soutien moral et financier, Abdelmajid Dabbar, rappelle au ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, son engagement, en septembre dernier, en faveur du blessé : «Monsieur le ministre de l’Agriculture Samir Taieb avait bien promis sa prise en charge sans conditions jusqu’à son bon rétablissement et son retour au travail sain et sauf. C’est ce qu’il avait déclaré quand il lui avait rendu visite à l’hôpital militaire de Tunis».
Y. N.
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