Samir Majoul, président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), et Mohamed Achab, président de la Chambre du syndicat national des agents d’assurance (CSNAA), ont ouvert, le mardi 29 octobre 2019 au siège de l’Utica, les travaux de la 3e édition de la Journée de l’agent d’assurances sous le thème: «La valeur ajoutée de la distribution de l’assurance par l’agent d’assurance».
Ezzeddine Saidane, Hassine Dimassi, experts en économie, et Patrick Evra et Grégoire Dupont, président et directeur général de l’AGEA (France), ont participé à cette journée qui a enregistré la participation d’un nombre important de membres de la CSNAA.
M. Majoul a mis en exergue les efforts déployés par la chambre syndicale pour contribuer à la diffusion de la culture de l’assurance et la défense des intérêts de la profession de l’agent d’assurance, réaffirmant le rôle du secteur des assurances dans le développement économique et soulignant que l’assurance est un important investisseur institutionnel.
Ce secteur, a ajouté le président de l’Utica, n’a pu se développer en Tunisie que grâce à la force de vente de ses agents généraux, qui sont le réel moteur de croissance du secteur. En effet, les produits d’assurances étant multiples, parfois compliqués, l’agent général joue un rôle important dans le conseil de l’assuré, tâche que les agents en Tunisie se sont appropriés depuis très longtemps et qu’ils ont assuré avec efficience et professionnalisme.
M. Majoul a en outre félicité les organisateurs de la journée pour le choix du thème de la journée car, la valeur ajoutée est tout ce qu’il faut pour notre économie, a affirmé le président de l’Utica, qui a conclu en réitérant le soutien de son organisation à la défense des intérêts des professionnels de l’assurance.
Après avoir présenté le thème de la journée, M. Achab a, de son côté, mis l’accent sur les efforts de la chambre pour la diffusion de la culture de l’assurance et son rôle comme moteur de développement. Il a ensuite souligné le rôle important de l’agent général dans le marché tunisien d’autant que c’est lui qui conseille et assiste le client.
Introduisant la première session, M. Dimassi a affirmé que l’un des grands défis qui se posent pour l’économie nationale est la chute du taux de l’épargne nationale qui n’a cessé de régresser depuis 2011. L’endettement grandissant du pays s’explique notamment par l’insuffisance de l’épargne nationale et il y a un lien entre épargne et endettement. Alors qu’elles réalisaient auparavant de l’épargne, les caisses sociales (CNSS et CNRPS) sont aujourd’hui dans une situation plus que dramatique. M. Dimassi a souligné que le secteur privé continuait à faire de l’épargne et à investir ajoutant que le secteur de l’assurance peut aider à mobiliser l’épargne nationale moyennant une campagne de sensibilisation.
M. Dupont a présenté le système français de l’assurance et son poids économique soulignant l’importance du rôle de l’agent général. Il a ensuite présenté les différents types d’intervenants et de produits de l’assurance et la tendance vers la spécialisation qui se confirme sur le marché français. M. Dupont a fait notamment un focus sur la banque-assurance et son développement en France. Il a également abordé la question de la réglementation ainsi que les directives européennes en la matière.
M. Saïdane a ensuite présidé la deuxième session de la journée consacrée à l’épargne nationale et l’assurance. L’économie, a-t-il affirmé se résume en un seul mot «Espoir» : espoir dans l’assurance d’une vie digne, espoir dans l’assurance d’une bonne éducation, espoir dans l’assurance de protéger ses biens et sa vie. Il a également mis l’accent sur le grand défi que constitue la dette publique, affirmant que l’épargne est une composante essentielle de l’économie mais l’Etat n’épargne plus, les caisses sociales n’épargnent plus, les entreprises publiques n’épargnent plus et seules les entreprises privées et les ménages continent à épargner mais pour continuer à épargner il faut investir.
L’expert financier a conclu en affirmant que l’épargne des assurances peut contribuer à la résolution de la question de la dette publique.
Lui succédant, M. Evra a présenté la genèse et le développement du marché de l’assurance français. Il a abordé la problématique de la concurrence et de l’ouverture du marché français sur l’Europe. La concurrence a-t-il affirmé est très variée aujourd’hui. Elle est la conséquence de la transformation profonde des habitudes sociales. Pourtant, malgré la digitalisation de l’économie, le système des agents généraux continue à fonctionner grâce à sa forte résilience et grâce à la satisfaction de ses clients et en particulier grâce aux relations humaines de confiance entre l’agent et le client. Le secret de cette résilience tient en particulier à la valeur ajouté qu’apporte l’agent général.
Suite à ces deux sessions, un panel de discussion présidé par Rachid Ben Jemia, ancien Pdg d’une compagnie d’assurance, a été organisé entre les conférenciers et les participants.
Source : communiqué.
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