Dans le cadre des négociations en vue de former le prochain gouvernement, le parti islamiste Ennahdha a reçu aujourd’hui, samedi 2 novembre 2019, à son siège, une délégation de la Coalition Al-Karama.
Parmi les invités, il y a avait Seifeddine Makhlouf, porte-parole de cette coalition, qui a remporté 22 sièges aux législatives du 6 octobre 2019, accompagné notamment d’Imed Dghij, ancien dirigeant de la Ligue de la protection de la révolution (LPR), milice islamiste violente dissoute par la justice, en mai 2014, pour appels à la haine, et Ridha Jaouadi, l’imam controversé limogé de la mosquée Sidi Lakhmi de Sfax, pour son discours radical, hostile aux laïcs, aux artistes et aux intellectuels.
Selon un communiqué du parti de Rached Ghannouchi, qui a présidé cette réunion, les négociations relatives à la formation du prochain gouvernement avancent dans le bon sens.
On rappellera que le futur député, Me Seifeddine Makhlouf, surnommé «l’avocat des terroristes», avait indiqué, le 7 octobre dernier, que la coalition El-Karama n’a aucun inconvénient à s’allier avec Ennahdha. Le problème c’est qu’Ennahdha n’a aucune envie de s’allier avec un groupe d’activistes à la réputation douteuse d’extrémistes. Mais le parti islamiste tente de ménager la chèvre et le chou et on ne sait pas jusqu’à quand va durer ce manège des… négociations sans queue et, surtout, sans tête.
Y. N.
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