Les Journées cinématographiques de Carthage (JCC 2019) ont pénétré quelques prisons tunisiennes où les détenu(e)s ont regardé des films, et même rencontré les acteurs ou actrices et les réalisateurs. Des images de l’Organisation mondiale conte la torture (OMCT) évoquent cette expérience déjà menée au cours des deux dernières sessions.
Au centre de rééducation pour mineurs à Sidi El Heni, 2 courts métrages ont été projetés « Mabrouk » de Cynthia Sawma et « Habib » de Shady Fouad.
A la prison de Borj Erroumi (Bizerte), il y a eu la première du film « Fathallah TV, 10 ans et une révolution plus tard » de la réalisatrice tunisienne Wided Zoghlami, film visionné par plus de 180 détenus.
Les détenus de la prison de Kasserine ont eu droit au film libanais « Good morning Liban » de Bahij Hojeij. Les quelques 180 détenus, qui ont eu ce privilège, ont rencontré le réalisateur du film et 500 l’ont regardé dans leurs chambres.
A Saouef (Zaghouan), les prisonniers ont regardé le film « Sur la transversale » de Sami Tlili, évoquant une page de l’histoire tunisienne, les événements sanglants du 26 janvier 1978 et le bras de fer entre le gouvernement Hedi Nouira et l’UGTT.
Près de 100 détenus ont profité de la projection pour débattre de cet épisode que peu d’entre eux, surtout les plus jeunes, ont vécu. Des représentant(e)s de la société civile et des journalistes étaient présents et ont pris part au débat dont on imagine qu’il était particulièrement animé.
La projection a eu lieu simultanément dans les chambres pour faire profiter plus de 500 détenus.
A. M.
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