La présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a refusé de prêter serment aujourd’hui, mercredi 13 novembre 2019, lors de la séance inaugurale de la session parlementaire 2019-2024.
Alors que les députés répétaient en chœur le serment après Rached Ghannouchi, député Ennahdha, assurant la présidence de la séance, Abir Moussi réclamait un point d’ordre. Ses collègues ont enchaîné avec l’hymne national et la députée PDL a continué à crier en boucle : «Point d’ordre, point d’ordre»…
Abir Moussi, qui s’est portée candidate à la présidence du parlement, a qualifié la prestation de serment d’illégale car elle s’est faite de manière collective, estimant que certains députés pourraient être absents et que cela rend la séance caduque.
La députée, qui a donné à l’occasion un avant-goût de ses performances à venir dans les travées de l’Assemblée, s’est obstinée à demander son point d’ordre, qui lui a été refusé par M. Ghannouchi.
Ce dernier, qui présidait la séance en sa qualité de député le plus âgé, a carrément ignoré Abir Moussi avant d’expliquer à la fin de la séance que «celui qui n’a pas prêté serment n’a pas parachevé les procédures exigées et n’a pas le droit à un point d’ordre».
On notera qu’Abir Moussi avait envoyé avant-hier, une lettre au vice-président sortant du parlement, Abdelfattah Mourou, lui demandant de permettre aux députés de prêter serment de façon individuelle, en précisant que «prêter serment d’une manière collective est contraire à l’article 58 de la constitution».
Y. N.
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