La Chambre des femmes entrepreneures de Sfax va déposer une plainte auprès du Pôle juridique et financier de Tunis et le Tribunal administratif, contre le bureau régional de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) de Sfax pour sa décision de dissoudre cette structure et de geler les activités de sa présidente (Vidéo).
Selon les déclarations de Leila Ben Salah Abid, présidente de la Chambre des femmes entrepreneures (membre de Utica-Sfax), cette structure est menacée de dissolution et les activités de sa présidente de gel.
Leila avait déclaré, lors d’une conférence de presse tenue à Sfax hier, mardi 12 novembre 2019, que le projet de dissoudre la Chambre des femmes entrepreneures et de geler ses activités en tant que présidente date de 2017 appuyé par «les relations du président de Utica-Sfax avec le président du Comité d’éthique et des recours», lorsqu’elle (Leila) s’était portée candidate à la présidence de la Chambre des coiffeurs et à celle des femmes entrepreneures de Sfax.
Mme Ben Salah Abid explique que cette décision de dissolution est née de la création, par ses soins, d’une structure parallèle, à savoir une association destinée à former des femmes professionnelles pour, dit-elle, aider les femmes membres de la Chambre. Elle ajoute qu’une plainte avait été déposée en 2017 auprès du bureau exécutif central de l’Utica – resté sans réponse – stipulant que dans ces conditions, toutes les femmes entrepreneures de Utica-Sfax se retireront de cette union.
Mme Ben Salah Abid a tenu à préciser que la Chambre des femmes entrepreneures de Sfax est une structure élue, et que le gel de ses activités et de ses membres ne relève pas des prérogatives du président de Utica-Sfax ni même de son bureau exécutif, mais des comités centraux de l’union.
De son côté, Anouar Triki, président de Utica-Sfax, a publié un communiqué, le mardi 12 novembre 2019, indiquant que le bureau exécutif de Utica-Sfax avait adopté le 13 septembre dernier à l’unanimité, la décision de dissoudre la Chambre des femmes entrepreneures et d’exclure sa présidente, Leila Ben Salah Abid de cette union. Ceci, conformément aux statuts de l’Utica (articles 32 et 38), au droit interne de l’organisation (articles 5 et 15) et aux statuts des chambres (articles 17, 60 et 61), qui prévoient la perte de la qualité de membre de toute personne qui crée une structure parallèle et prive ses organes d’adhésions.
A. M.
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