La 2e édition des Journées d’art contemporain de Carthage se tiendra du 16 au 22 novembre 2019. Au programme, des expositions, des performances et des rencontres interculturelles dans des galeries, des musées et des sites historiques.
Par Fawz Ben Ali
Les Journées d’art contemporain de Carthage est un nouveau festival initié par le ministère des Affaires culturelles, lancé en 2018, tout comme les Journées chorégraphiques de Carthage ou encore les toutes récentes Journées de la céramique de Carthage.
Faute de temps, faute de moyens …
Le festival est cette année dirigé par Sameh Habachi qui succède à Faten Chouba Skhiri. La nouvelle directrice a donné un point de presse, le mardi 12 novembre, à l’hôtel Africa au centre-ville de Tunis, afin d’annoncer le programme de la deuxième édition dont certains volets, comme les hommages, sont encore en cours de construction. Sameh Habachi a d’ailleurs souligné qu’elle avait été nommée à la tête du festival depuis seulement deux mois, ce qui a fait que l’organisation de cette édition a représenté un réel défi, par faute de temps, mais aussi faute de trouver des financements autres que celui accordé par le ministère de tutelle, qui a consacré un budget d’environ 800.000 DT.
Sameh Habachi, qui fut également à la tête de la Maison des arts du Belvédère, a fait savoir que les Journées seraient différentes de l’année dernière où «elle étaient conçues dans un esprit de foire», pour évoluer cette année vers une édition éclatée entre des espaces très différents. Le festival se tiendra à la Cité de la culture, au Musée du Bardo, au Palais Ennejma Ezzahra, au Palais El Abdellia…
Le programme sera réparti sur plusieurs volets : des expositions quotidiennes, des ateliers (sur le street-art et les nouvelles technologies au service du patrimoine), des performances (d’arts plastiques, de musique, de danse, de slam, d’art de la lumière…), des panels, des débats et des hommages.
La deuxième édition du festival sera non compétitive et invitera un nombre de galeries mondialement connues et une quarantaine d’artistes tunisiens et étrangers. Placées sous le thème central «L’art à l’œuvre», les Journées seront cette année une plateforme privilégiée pour impliquer les jeunes et pour instaurer un lien fort entre les nouvelles expressions artistiques et le patrimoine architectural, historique et culturel du pays.
Décentraliser la culture est une priorité
Dans le cadre de la politique de décentralisation culturelle menée depuis la première édition (ayant permis à Hammamet, Redeyef, Kairouan, Kerkennah et Siliana de faire partie de l’aventure), le festival est allé cette année à la rencontre des villes de Tataouine et de Kasserine avant de démarrer officiellement cette nouvelle édition à Tunis.
Parmi les projets marquants de ce passage dans les régions, on notera la transformation en couleurs de la gare de Kasserine, ou encore le Mapping (animation visuelle) projeté sur les murs du site archéologique de Sbeitla. Des œuvres réalisées par les jeunes originaires de ces villes, qui avaient été encadrés par des professionnels et à qui on a offert les outils nécessaires pour s’exprimer librement à travers l’art.
La directrice du festival a expliqué que ce genre d’action est très important au vu de la marginalisation des jeunes dans ces villes, et notamment face au danger de l’obscurantisme et la menace terroriste, particulièrement à Kasserine.
Les Journées démarreront ce samedi 16 novembre à partir de 17h à la Cité de la culture avec deux expositions d’art contemporain : «L’international à l’œuvre» et «Le national à l’œuvre».
Le programme des Journées :
• Samedi 16 novembre : expositions «L’international à l’œuvre» et «Le national à l’œuvre», avec une exposition des galeries étrangères (Cité de la culture de Tunis).
• Dimanche 17 novembre : vernissage de l’exposition «Dessin et gravure à l’œuvre» (Musée du Bardo).
• Lundi 18 novembre : vernissage de l’exposition «L’Affiche à l’œuvre».
• Mardi 19 novembre : panel sur le thème : «L’art contemporain au prisme de l’interdisciplinarité» (1ère partie – Ennejma Ezzahra, Sidi Bou Saïd).
• Mercredi 20 novembre : Panel sur : «L’art contemporain au prisme de l’interdisciplinarité» (2e partie – Cité de la culture de Tunis).
• Jeudi 21 novembre : tournée des galeries privée et des musées.
• Vendredi 22 novembre : hommages, spectacles et performances (Cité de la culture de Tunis).
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