Désigné par les membres du conseil de la Choura du parti islamiste Ennahdha, comme candidat à la présidence du gouvernement, Mongi Marzouk a estimé que sa nomination à ce poste est peu probable.
L’ancien ministre des Technologies de l’Information et de la communication (gouvernements Hamadi Jebali et Ali Larayedh) et ancien ministre de l’Energie (Habib Essid), a publié ce soir, jeudi 14 novembre 2019,un statut sur son compte Facebook, pour revenir sur les informations relatives à sa probable nomination en tant que chef du gouvernement.
«La plupart des commentaires étaient encourageants, marquant une confiance en ma personne», écrit M. Marzouk, en remerciant toutes les personnes ayant réagi à cette annonce, et d’ajouter : «Mais ma nomination en tant que chef du gouvernement est peu probable».
Et pour cause : on sait que le chef du parti islamiste Rached Ghannouchi, fraîchement nommé président de l’Assemblée, n’apprécie pas Mongi Marzouk. Non pas pour ses compétences, ni pour ses orientations, mais M. Marzouk n’est pas du goût du cheikh, qui cherche un homme de main, soumis et obéissant… ce qui ne ressemble pas à l’ancien ministre, ingénieur de son état.
On sait aussi que le chef d’Ennahdha penche pour Mohamed Habib Jomli, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem, dans les gouvernements Hamadi Jebali et Ali Larayedh, un homme d’exécution, plutôt gris et sans charisme aucun. Ingénieur agricole de son état, on ne peut pas dire qu’il a la stature d’un chef de gouvernement, mais cela dépend de la conception qu’a de ce poste M. Ghannouchi, un petit dictateur dans le genre.
Le nouveau président de l’ARP, qui décide seul et ne prend jamais en considération le vote démocratique au sein du Majlis Choura, le saint des saints de son propre parti, estime pouvoir imposer ses desiderata à tous les Tunisiens. Et là, il se goure totalement et il ne tardera pas à déchanter…
Y. N.
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