Le gouvernement Chahed a annoncé, en cette fin de mois de novembre 2019, la cession provisoire de 10.000 hectares de terres domaniales agricoles pour la mise en place d’unités coopératives de production agricole dans plusieurs gouvernorats.
Selon le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, ces coopératives, qui sont une composante de l’économie solidaire et sociale, seront créées dans les gouvernorats de Siliana, Kairouan, Sidi Bouzid, Zaghouan, le Kef, Béja, Kasserine et Kébili
Cette décision a été prise en concertation avec quatre ministères : Intérieur, Finances, Agriculture, Domaines de l’Etat.
Espérons que toutes les précautions ont été prises pour garantir la rentabilité des futures coopératives. Car les anciens locataires de ces terres domaniales n’ont pas une bonne réputation, s’agissant des Sociétés de mise en valeur et de développement agricole (SMVDA), les lotissements techniques et les lotissements des jeunes agriculteurs qui gèrent (en location) ces terres agricoles.
Rappelons qu’en 2015, l’Etat, confronté aux difficultés générées par le surendettement de ces locataires de terres domaniales, a été amené à rééchelonner leurs dettes.
De manière générale, la mauvaise gestion de la location de ces terres domaniales agricoles a toujours fait débat, particulièrement au sein du parlement. Selon le député Faycal Tebbini (Voix de l’agriculteur), «lors de l’octroi des terres domaniales agricoles, les vrais agriculteurs ont été ignorés au profit de certains hommes d’affaires et d’autres catégories incapables d’exploiter ces terres».
De ce fait, il appelle à adopter une approche transparente d’octroi des terres, mais aussi à ouvrir une enquête sérieuse pour lever le voile sur les agissements de certaines structures concernées par ce dossier afin de régler les problèmes posés et garantir une distribution équitable de ces terres.
Khémaies Krimi
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