Habib Jemli a publié cet après-midi, mardi 3 décembre 2019, une vidéo sur son compte Facebook, où il s’adresse aux Tunisiens, à propos de la composition du gouvernement. «Le chef du gouvernement choisira en toute liberté des indépendants pour les ministères de souveraineté», a-t-il notamment dit.
Le chef du gouvernement désigné par le parti islamiste Ennahdha a assuré avoir rencontré plusieurs personnalités politiques, des experts et des représentants d’organisations nationales, depuis qu’il a été chargé de composer le prochain gouvernement, et ce dans le cadre des concertations sur la composition du prochain gouvernement.
Il a notamment indiqué que la nomination des ministres sera basée uniquement sur la compétence et l’intégrité et ne se fera pas en fonction de l’appartenance politique.
«Il ne s’agit pas de noms mais de compétences. Par le passé, les calculs partisans ont mené la Tunisie là où elle se trouve aujourd’hui, dans une situation difficile sur plusieurs plans» a-t-il dit, en ajoutant : «C’est pour cela que, cette fois-ci, je me suis intéressé au plus important, à savoir le programme afin de trouver des solutions aux problèmes et répondre aux attentes des Tunisiens».
D’autre part, Habib Jemli continue d’insister sur l’indépendance des ministères de souveraineté vis-à-vis des partis, en affirmant que cela est la clé de la réussite de la prochaine étape.
«Le chef de gouvernement désignera en toute liberté des indépendants à la tête de ses 4 ministères de souveraineté», a-t-il insisté, dans une semblant de réponse au parti islamiste Ennahdha qui, dit-on, est intéressé par les ministères de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et des Affaires étrangères, ou encore à Attayar, qui les revendique également.
Enfin, le chef du gouvernement désigné a annoncé la nécessité de réorganiser le centre du gouvernement à la Kasbah et la mise en place d’un plan de mesures urgentes pour répondre aux attente du peuple, améliorer les conditions sociales et lutter contre la pauvreté et la corruption.
En disant cela, celui qui parle de lui-même à la troisième personne (déjà ?), ne se doute pas de l’ampleur des problèmes auxquels il sera confronté, ni de l’exiguïté de la marge de manœuvre dont il disposera et, plus grave encore, de ses propres capacités, sans doute surestimées par ceux qui l’ont désigné et qui ne tarderont pas à déchanter.
Y. N.
Donnez votre avis