Une énigme de physique, vieille de 100 ans, a été résolue par le Tunisien Wassim Dhaouadi, étudiant en Bachelor au sein du Laboratoire de mécanique des interfaces souples (EMSI), diplômé de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui, mardi 3 décembre 2019, l’ambassade de Suisse en Tunisie, citant un article de l’Ecole polytechnique, qui se félicite du succès de son étudiant, qui avait, en 2018, reçu le Prix de la meilleure moyenne toutes sections confondues pour son Bachelor en Génie Mécanique au sein de l’EPFL.
«Il est courant d’observer, dans un verre d’eau, les bulles d’air se diriger naturellement vers la surface du liquide. Ce phénomène est facile à expliquer avec les lois de la physique classique. Cependant, ces mêmes lois n’expliquent pas pourquoi une bulle placée dans un tube étroit de quelques millimètres de diamètre ne parvient plus à monter, mais reste coincée et immobile», explique l’EPFL, en ajoutant que le scientifique Francis Bretherton et autres théoriciens ont tenté d’expliquer ce phénomène, mais en vain : «aucune de ces théories n’expliquait les mécanismes en jeu de façon complète».
Mais après un siècle, le jeune Tunisien Wassim l’a fait via son étude supervisée par John Kolinski, chargé du laboratoire de mécanique des interfaces souples EMSI : «Sa recherche dévoile les mécanismes à l’œuvre lorsqu’une bulle de gaz reste collée aux parois d’un tube vertical étroit. Le chercheur a pu mesurer expérimentalement la présence d’un film de liquide ultra-fin entre la bulle et le bord du tube. L’étude montre par ailleurs que la bulle n’est pas coincée, mais qu’elle évolue de manière extraordinairement lente».
L’EPFL a également annoncé que cette découverte a été publiée dans le « Physical Review Fluids » : «Un joli succès pour Wassim, qui avait rejoint le laboratoire en tant qu’assistant de recherche, puis a continué sa recherche sur une base purement volontaire. Bien que fondamentale, la recherche pourrait se révéler intéressante pour étudier les phénomènes des fluides à l’échelle nanométrique, dans des systèmes biologiques, notamment».
Y. N.
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