La rafle des juifs de Tunis, le 9 décembre 1942, sera commémorée le lundi 16 décembre 2019 à 14h30 à l’auditorium de l’Institut français de Tunis (IFT), au 20-22 avenue de Paris, Tunis.
Cette commémoration, qui aura lieu en présence des participants au pèlerinage de Rabbi Isthak Hai Taieb Lo Met, est organisée par le Laboratoire du Patrimoine de l’Université de la Manouba, en association avec l’Association de sauvegarde du patrimoine culturel des juifs de Tunisie (Paris).
Outre le rappel des faits historiques et la projection de films documentaires, le programme comprend un échange entre notre confrère Hatem Bourial et le professeur Guy Dugas, autour du livre ‘‘Journal de guerre 1939-1943 : Suivi de Journal d’un travailleur forcé et autres textes de circonstance’’ d’Albert Memmi, Paru le 21 février 2019.
Proclamation du statut des Juifs en 1940, occupation italo-allemande en 1942 et 1943, théâtre de l’affrontement entre les forces de l’Axe et celles des Alliés : la Tunisie a été mêlée de près aux convulsions de la Seconde Guerre mondiale.
‘‘Le Journal de guerre’’ d’Albert Memmi nous parle, au jour le jour, de ces événements, commentant le conflit, la défaite française, les lois antisémites de Vichy, la société coloniale contemporaine et la montée des discriminations en Tunisie.
«Apprenti-philosophe» âgé d’à peine vingt ans et farouchement pacifiste, l’auteur se trouve d’abord affecté dans un bureau de recrutement de la main d’œuvre juive, puis s’engage volontairement dans un camp de travail forcé, pour vivre au contact «des souffrances physiques et des détresses morales» infligées à sa communauté.
Né d’une rude épreuve personnelle, le «Journal d’un travailleur forcé» constitue un témoignage rare sur les camps de travail sous tutelle italienne ou allemande, mais c’est aussi un texte littéraire dans lequel bien des engagements de l’œuvre future d’Albert Memmi trouvent leur origine.
Pour ce jeune auteur, c’est dans cette écriture expérimentale du réel, à la première personne et sans compromis, que s’est jouée l’expérience fondatrice : celle de sa future vocation d’écrivain.
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