Si la suprématie du tennis est établie par les classements, les officiels sont également récompensés en vertu de leur rendement. L’arbitre international tunisien de tennis, Mohamed Chahir Fitouhi, a reçu le badge d’or international, intégrant la catégorie la plus prestigieuse de l’arbitrage.
Par Hassen Mzoughi
Le Golden Badge est le badge le plus élevé de l’échelle mondiale d’arbitrage de tennis. Il permet à son détenteur d’officier dans les tournois de Grand Chelem, de l’ATP World Tour et du WTA World Tour. Fitouhi a déjà officié dans de nombreux tournois majeurs telles que Roland Garros et Flushing Meadows mais, grâce à ce titre, il sera éligible pour diriger les finales des plus grands tournois du monde.
L’arbitrage tunisien a déjà été représenté dans les rangs les plus élevés grâce à l’insigne d’or porté par le «Parisien» Adel Aref (39 ans), quand il est devenu le plus jeune arbitre au monde à avoir décroché le badge d’or en 2005. Avant de changer de camp, en 2008, pour devenir le directeur de cabinet du président du Paris Saint-Germain (PSG), le Qatari Nasser Al-Khelaïfi. Aref a mis en place un programme de promotion du tennis au Qatar et il est aujourd’hui dans l’organisation de la Coupe du monde 2022.
Trois badges d’argent
Il convient de noter qu’un certain nombre d’arbitres arabes avaient également porté le badge d’or, comme les Égyptiens, Ashraf Hamouda et Adel Nour, promus en janvier 2018, ou le Marocain Mohamed Janati.
Le Tunisien détient, depuis 2012, 3 badges argent pour «Arbitre de chaise», «Juge-Arbitre» et «Arbitre en chef».
Rappelons que les badges constituent des niveaux de qualification au niveau international et sont au nombre de quatre : badge blanc, badge bronze, badge argent et badge or.
Fitouhi s’est installé comme un incontournable dans le domaine et constitue sans aucun doute l’un des plus talentueux officiels.
Rappelons que le livre de règlements de l’ATP contient plus de 300 pages et 40 articles et que les maîtriser relève de l’excellence.
«Une passion professionnelle»
Arbitre depuis 2007, il a intégré le circuit ATP l’année suivante et officie dans une vingtaine de tournois par année. Il a été arbitre de chaise dans plus de 10 tournois internationaux ATP et WTA dont Doha, Rio, Sao Paulo, Miami, Marrakech, Tunis, Newport, Washington, Montréal et Québec.
Somme toute, Fitouhi se démarque dans tous les volets de sa discipline, tant comme arbitre en chef, juge-arbitre ou comme arbitre de chaise, polyvalence très rare dans le milieu sportif.
Installé au Québec, docteur en génie mécanique de la Faculté des sciences et de génie de Laval, Mohamed Chahir Fitouhi a gravi les échelons de la hiérarchie de l’arbitrage du tennis. Âgé de 38 ans, il a commencé parce que c’était une passion. «C’est devenu une passion professionnelle ! Et c’est très intéressant car on fait le tour du monde dans un domaine qu’on adore», a-t-il raconté pour expliquer sa décision de se diriger vers ce métier qui peut effrayer plusieurs.
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