Lancé depuis 2012, dans le cadre de la coopération italo-tunisienne «Fonds d’étude et d’expertise», le projet des Marchés de production du centre (Maproc), dont le coût est estimé à 70 millions de dinars tunisiens (MDT) est toujours au niveau des études de faisabilité technico-économiques.
Qualifié par des experts du premier projet de développement durable du genre en Afrique et dans le monde arabe, ce projet intégré se propose de diversifier l’activité économique au centre du pays, d’organiser les circuits de distribution des produits agricoles dans la région et de leur assurer une valeur ajoutée à travers la recherche et développement.
Ces marchés au financement duquel contribue la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) s’étendront sur 20 hectares et auront pour composantes des espaces de ventes du producteur aux commerçants de gros, une aire de vente de cucurbitacées, des entrepôts pour emballage et réfrigération.
Dans le détail, il y a aura 6 unités : un marché pour les produits agricoles, un marché pour le bétail, une centrale pour les viandes rouges, des locaux dédiés à l’agro-industrie, un centre logistique et une unité de recherche et développement.
Apparemment embarrassés par le retard qu’a pris la réalisation de ce projet, les responsables régionaux dont la société gérante (Somaproc) ont mis à profit la célébration du neuvième anniversaire du déclenchement de la «révolution du jasmin» pour dépoussiérer le dossier.
Au cours d’une réunion tenue le jeudi 19 décembre 2019 à Sidi Bouzid, en présence de l’ambassadeur d’Italie à Tunis et des représentants des départements ministériels concernés (Commerce, Agriculture…), le gouverneur Mohamed Sedki Bouaoun a annoncé une petite avancée. Elle consiste en le règlement de la situation foncière du site sur lequel sera aménagé ce grand marché régional. Ce qui est très peu.
Néanmoins, la question qui mérite d’être posée ici concerne les parties que ce projet dérange et qui ne verrait pas d’un bon œil sa réalisation.
Khémaies Krimi
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